Opération antiterroriste en France: un suspect toujours gardé à vue
Quatre jeunes hommes interpellés lors d’une opération antiterroriste dans l’est de la France ont été relâchés mais la garde à vue d’un cinquième a été prolongée, a-t-on appris de source judiciaire.
Une enquête, ouverte pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, vise à « vérifier s’il y avait un projet terroriste, quel était son état d’aboutissement et la ou les cibles le cas échéant », selon une source proche des investigations.
Une source proche de l’enquête a refusé de confirmer ou d’infirmer si les suspects interpellés, âgés de 20 à 23 ans, avaient fait des repérages sur un marché de Noël. Le même jour, une source proche du dossier a indiqué que deux d’entre eux, deux étudiants arrêtés près de Nancy, ont été surveillés et suivis lors d’un déplacement sur le marché de Noël de Strasbourg début décembre.
Selon la même source, leurs domiciles ont été perquisitionnés le 9 décembre. Les enquêteurs y ont trouvé une vidéo tournée sur le même marché, dans laquelle ils ont pu entendre: « Et là, on tire ». Un attentat islamiste sur le marché de Noël de Strasbourg, l’un des plus vieux et des plus fréquentés d’Europe, avait fait cinq morts et une dizaine de blessés le 11 décembre 2018.
L’opération de vendredi a été menée dans la foulée d’un appel du ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin au « maintien d’une extrême vigilance » à l’occasion des fêtes de Noël et de l’Épiphanie, en raison du « niveau très élevé de la menace terroriste qui continue de peser ».
La France a activé depuis le 13 octobre le niveau urgence attentat le plus élevé à la suite du meurtre de Dominique Bernard, professeur de français dans un lycée d’Arras (nord), poignardé par un ancien élève radicalisé. Cette activation a été décidée également dans un contexte international marqué par la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sanglante et inédite perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de Gaza.