![Bracelet électronique Sarkozy](https://img.static-rmg.be/a/view/q75/w962/h503/f49.22,57.00/7016194/belgaimage-111562662-jpg.jpg)
Nicolas Sarkozy est désormais sous bracelet électronique
C’est aujourd’hui, vendredi 7 février 2025, que l’ancien président Nicolas Sarkozy s’est vu poser un bracelet électronique.
L’ancien président français Nicolas Sarkozy s’est vu poser en début d’après-midi à son domicile le bracelet électronique auquel il a été condamné dans l’affaire dite des écoutes, a appris l’AFP vendredi auprès du parquet de Paris.
La mesure est inédite pour un ancien chef de l’État. Nicolas Sarkozy a désormais l’autorisation de quitter son domicile uniquement entre 8h et 20h – jusqu’à 21h30 les lundis, mercredis, et jeudis, journées où il comparaît depuis le 6 janvier au procès des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
« La procédure suit son cours, je n’ai aucun commentaire à faire », a réagi auprès de l’AFP Jacqueline Laffont, l’avocate de Nicolas Sarkozy. L’entourage de ce dernier n’a pas non plus souhaité réagir.
Cette procédure avait été lancée après le rejet, le 18 décembre, du pourvoi en cassation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire dite des écoutes, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme aménagé sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence. Nicolas Sarkozy va cependant pouvoir demander sans délai à bénéficier d’une libération conditionnelle – et donc pouvoir se faire retirer ce bracelet – sous certaines conditions, comme le permet la loi pour les plus de 70 ans, âge qu’il a depuis le 28 janvier, jour de sa convocation devant le juge.
Bismuth et affaire Bettencourt
Dans ce dossier aussi appelé « Bismuth« , l’ex-chef de l’État avait été, le 17 mai 2023, une deuxième fois reconnu coupable d’avoir noué, en 2014, au côté de son avocat historique Thierry Herzog, un « pacte de corruption » avec un haut magistrat à la Cour de cassation, afin qu’il transmette des informations et tente d’influer sur un recours formé dans l’affaire Bettencourt. Et ce, en échange d’un « coup de pouce » promis pour un poste honorifique à Monaco.
L’affaire Bettencourt est un dossier sur les dons octroyés au parti de droite UMP par la richissime héritière du groupe L’Oréal Liliane Bettencourt (décédée en 2017), dans laquelle la justice a depuis abandonné les poursuites. L’ex-président a toujours fait valoir qu’il avait perdu son recours dans l’affaire Bettencourt et que le magistrat en question n’avait jamais été nommé sur le Rocher. Mais selon la loi, le délit de corruption peut être constitué par de simples offres ou promesses.