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Législatives en France: ce que veut le « Nouveau Front Populaire »

Afin de faire bloc face à l’extrême droite lors des élections législatives françaises de fin juin-début juillet, les partis de gauche ont formé le « Nouveau Front Populaire ». Voici le programme commun sur lequel ils se sont accordés.

Nouveau Front Populaire. Trois mots pour rassembler dans l’urgence les partis de gauche français, alors que les législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet se profilent, après le séisme provoqué par la dissolution de l’Assemblée nationale. Le « Nouveau Front Populaire », s’est mis d’accord sur un « programme de gouvernement et des candidatures uniques » pour les élections. Son contenu, en vrac: abrogation de la réforme des retraites, Smic à 1.600 euros, impôt sur la fortune, et abrogation d’autres textes phares comme la réforme de l’assurance chômage ou la loi immigration..

Le « Nouveau Front Populaire » à gauche, la panique à droite

Le « Nouveau Front Populaire » promet l’indexation des salaires sur l’inflation, le rétablissement d’un impôt sur la fortune, « renforcé avec un volet climatique » et de « généraliser la taxation des superprofits au niveau européen ». Questions ultra-sensibles, la nouvelle coalition de gauche condamne « les massacres terroristes du Hamas » le 7 octobre en Israël et reconnait une « explosion inquiétante sans précédent » des « actes racistes, antisémites et islamophobes ».

Les ex-adversaires d’hier aux européennes ont aussi réussi à se mettre d’accord pour « défendre indéfectiblement » l’Ukraine face à la Russie. Ils réclament en outre d’une même voix « la libération des otages » détenus à Gaza et la reconnaissance « immédiate » d’un Etat palestinien, ainsi que des sanctions contre le gouvernement israélien. D’autres sujets de désaccord persistant sont en revanche laissés de côté, comme le nucléaire et l’OTAN.

Qui pour diriger l’union des gauches?

Les partis ont cependant convenu que celui qui aura le plus de députés proposera un candidat, ce qui avantage a priori LFI, puisque le partage des circonscriptions lui en accorde 229, contre 175 au PS, 92 aux Ecologistes et 50 aux communistes.

En chef de la majorité, M. Attal s’est dit « favorable sur le principe » à l’organisation d’un débat télévisé avec Jordan Bardella (RN) et Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise, LFI, gauche radicale), érigés en principaux rivaux du camp présidentiel. Mais le leader insoumis n’a pas donné suite: le Nouveau Front Populaire « n’a pas encore désigné son candidat Premier ministre (…) C’est donc aux chefs des grands partis de notre coalition d’aller à ce type de débats », a-t-il fait valoir.

D’autres noms ont également été évoqués pour Matignon, comme ceux d’un autre Insoumis, François Ruffin. « Si jamais il y a un consensus sur un nom, je suis prêt à prendre la place qu’on voudra pour transformer la vie des gens », a déclaré ce dernier. LFI comme le RN appellent à de profonds changements dans la diplomatie française. Le parti d’extrême droite, accusé d’être proche de la Russie, renâcle sur l’aide à l’Ukraine. LFI appelle, elle, à quitter le commandement intégré de l’Otan, dénonçant un alignement systématique avec les Etats-Unis. Malgré ces incertitudes, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg s’est dit convaincu jeudi que la France resterait un allié « solide et important », quel que soit son prochain gouvernement.

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