La peste porcine africaine, cauchemar des éleveurs, aux portes de la France
Le cauchemar des éleveurs porcins se rapproche un peu plus: un foyer de peste porcine africaine a été détecté dans un élevage en Allemagne, à six kilomètres de la frontière française, a annoncé le ministère français de l’Agriculture jeudi.
Dans cette ferme qui se trouve à Forchheim am Kaiserstuhl, à moins de 40 kilomètres de Colmar (est de la France), les 35 porcs qui étaient élevés en plein air ont été tués et « aucun cas n’a été identifié à ce stade au sein de la faune sauvage dans la zone alentour », a précisé le ministère.
C’est le « premier cas mis en évidence à la frontière occidentale de l’Allemagne (…) de l’autre côté du Rhin », précise le ministère.
En lien avec la Commission européenne, une zone de protection et de surveillance est mise en place par les autorités allemandes, qui vont « intensifier les recherches de carcasses de sangliers et contrôler les exploitations agricoles aux alentours ».
Cellule de crise
Le ministère de l’Agriculture lancera une cellule de crise « la semaine prochaine » avec « l’ensemble des professionnels et services de l’État ».
La peste porcine africaine tue les porcs, les sangliers et les phacochères dans les dix jours qui suivent l’infection, selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments, et ne connaît ni traitement, ni vaccin.
A l’échelle d’une exploitation touchée, tous les porcs sont abattus. Les congénères des fermes voisines le sont généralement aussi pour éviter la propagation.
Le virus se transmet d’un animal à un autre par la consommation de denrées infectées – par exemple si des porcs domestiques sont nourris avec des restes – ou par contact avec tout support contaminé.
Non transmissible aux humains, le virus peut cependant survivre plus de deux mois dans des viandes et charcuteries issues d’animaux atteints.
Depuis janvier 2020, des cas ont été signalés dans 38 pays répartis sur cinq continents, avec plus de 1,1 million de cas répertoriés chez des porcs domestiques et plus de 34.000 parmi les sangliers, selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
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