Michel Barnier démission
© Belga Image

Michel Barnier a remis sa démission à Emmanuel Macron

Ce jeudi, le président de la République a reçu Michel Barnier à l’Élysée. Celui-ci devait lui remettre sa démission. Plus tôt dans la matinée, Yaël Braun-Pivet a appelé Emmanuel Macron à choisir rapidement un nouveau Premier ministre. Elle lui suggère pour ce faire de « recevoir tous les groupes politiques ».

Michel Barnier, qui devait remettre la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron au lendemain d’une motion de censure historique à l’Assemblée nationale, a quitté, jeudi aux alentours de 11h, l’Élysée après un entretien d’une heure avec le chef de l’État, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le président a raccompagné sur le perron le Premier ministre renversé par les députés. Michel Barnier s’est ensuite encore attardé plusieurs minutes pour discuter avec le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, avant de partir en voiture. Conformément à l’article 50 de la Constitution, après l’adoption d’une motion de censure par l’Assemblée nationale, « le Premier ministre doit remettre au président de la République la démission du gouvernement ».

Le président français Emmanuel Macron a « pris acte » de la démission du Premier ministre Michel Barnier, remise ce jeudi, a indiqué l’Elysée dans un communiqué. « Michel Barnier assure, avec les membres du gouvernement, le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau gouvernement », précise la présidence française.

Emmanuel Macron s’adressera aux Français, jeudi à 20h, dans une allocution solennelle.

Appel à trouver un nouveau Premier ministre

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a demandé, jeudi, à Emmanuel Macron de nommer « rapidement » un Premier ministre en remplacement de Michel Barnier, censuré la veille car « il ne faut pas laisser le flottement » s’installer.

« Il faut qu’il y ait un nouveau gouvernement rapidement pour que celui-ci puisse reprendre les discussions budgétaires, puisque là aussi, il y a plusieurs options qui sont sur la table », a expliqué la présidente macroniste de l’Assemblée sur France Inter

Parmi ces options, elle a défendu la poursuite de « la navette parlementaire sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui n’a pas été adopté avec l’adoption de la motion de censure ». Avec l’accord des présidents de groupes, un « accord » pourrait être trouvé par ailleurs sur le budget de l’État « sur un socle minimum ». « On pourrait très bien imaginer qu’on prendrait l’engagement d’examiner un budget rectificatif au premier trimestre 2025 ». Dans l’intervalle, « on pourrait doter la France d’un budget avant la fin de l’année, il est encore temps », a insisté Yaël Braun-Pivet.

Qui pour succéder à Barnier?

Concernant le choix du nouveau Premier ministre, alors qu’aucun groupe ne détient la majorité, même relative, à l’Assemblée, elle a estimé que le Président devait « recevoir tous les groupes politiques ». Rappelant qu’elle devait elle-même rencontrer Emmanuel Macron à la mi-journée, elle a suggéré « quelqu’un qui connaisse très bien l’Assemblée nationale, parce qu’on voit qu’elle est d’une complexité folle et qui ait cette capacité à (…) vouloir le dialogue et la concertation ». 

« Vous connaissez la sensibilité qui est la mienne et moi je préférerais qu’il y ait un élargissement de la majorité vers les sociaux-démocrates et vers la partie de la gauche de l’hémicycle qui partage les valeurs républicaines », a-t-elle soutenu, disant avoir été « heurtée » par la manière dont Michel Barnier a été en dialogue direct avec Marine Le Pen.

L’identité du successeur de Michel Barnier au poste de Premier ministre français ne sera pas dévoilée jeudi soir, a indiqué à l’AFP un proche du président.

Contenu partenaire