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Jean-Jacques Bourdin limogé par BFMTV

Le Vif

La direction d’Altice Média (BFMTV, RMC) a annoncé cesser toute collaboration avec son journaliste vedette Jean-Jacques Bourdin, 73 ans, écarté de l’antenne depuis janvier après l’ouverture d’une enquête pour agression sexuelle, classée depuis pour prescription.

« En raison des événements intervenus et portés à la connaissance de la direction au cours de l’année 2022 », celle-ci a « décidé de mettre un terme au contrat de travail de monsieur Jean-Jacques Bourdin et ainsi cesser toute collaboration », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

   Le groupe avait diligenté une enquête interne mi-janvier, après avoir appris « par voie de presse » que son journaliste était visé par une plainte pour « agression sexuelle ».

   Dans la foulée, le parquet de Paris avait annoncé l’ouverture d’une enquête, en pleine campagne présidentielle, précipitant la suspension de l’antenne du journaliste, qui a « toujours fermement contesté » toute violence sexuelle.

   Environ un mois plus tard, sa consoeur Fanny Agostini, ancienne présentatrice météo de BFMTV-RMC, passée ensuite par Thalassa, avait révélé à Mediapart être à l’origine de cette plainte déposée pour tentative d’agression sexuelle.

   Selon elle, les faits se seraient produits en Corse en octobre 2013. Dans sa plainte, consultée par l’AFP, elle racontait que M. Bourdin lui avait « saisi le cou », avait « rapproché son visage » du sien et avait « essayé de (l’)embrasser à plusieurs reprises », sans y « parvenir », dans la piscine d’un hôtel de Calvi (Haute-Corse).

   Elle se serait « débattue » et serait parvenue à sortir de la piscine. M. Bourdin aurait alors dit: « J’obtiens toujours ce que je veux », « une menace de la part de quelqu’un qui avait un ascendant hiérarchique » d’après elle.

   Puis il lui aurait envoyé « durant plusieurs mois » des mails et des SMS insistants, selon la journaliste aujourd’hui âgée de 33 ans, qui dit avoir « été sans cesse dans la peur » jusqu’à son départ du groupe en 2017.

   Mi-février, une seconde femme avait déposé une plainte pour agression sexuelle, harcèlement et exhibition sexuelle, accusant M. Bourdin de faits survenus à la fin des années 1980.

   L’enquête a été classée sans suite en avril pour cause de prescription des faits, le délai en la matière étant de six ans.

   « Je dénonce l’instrumentalisation publique de cette procédure et déplore les atteintes graves qui ont été portées à ma vie personnelle et à ma vie professionnelle », avait alors réagi le journaliste.

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