Hassan Iquioussen
Hassan Iquioussen © Getty

France: un imam condamné à être expulsé aurait fui en Belgique

Le Vif

Hassan Iquioussen, un imam marocain condamné en France à être expulsé, aurait fui en Belgique, selon les autorités françaises. Le ministre de l’Intérieur lui reprochait ses discours « incitant à la haine ».  

Le préfet des Hauts-de-France, Georges-François Leclerc, a affirmé mercredi que l’imam marocain Hassan Iquioussen, recherché depuis la validation mardi de son expulsion par le Conseil d’Etat, était susceptible d’avoir pris la fuite en Belgique.

« Le scénario qui est aujourd’hui privilégié est une fuite en Belgique de M. Iquioussen », a déclaré le préfet lors d’une conférence de presse, qualifiant le prédicateur, mis en cause pour des propos jugés « contraires aux valeurs de la République », de « délinquant » dès lors « qu’il s’est soustrait à un arrêté d’expulsion ».

« Il y a deux scénarios: ou bien M. Iquioussen, qui est sous le coup d’un arrêté exécutoire d’expulsion et d’une saisine de l’autorité judiciaire, est dans un pays étranger, auquel cas la coopération internationale se fera; ou bien s’il est sur le territoire français et est interpellé, il sera immédiatement placé en rétention administrative », a-t-il expliqué.

Le préfet a précisé avoir « saisi le parquet du tribunal de Valenciennes » mardi soir, après que deux « visites domiciliaires » organisées à Lourches, où réside l’imam, se sont « révélées infructueuses ».

Un des fils du prédicateur avait affirmé mardi soir aux journalistes sur place que son père n’était pas présent à cette adresse et que lui-même ignorait où il se trouvait. Le domicile de M. Iquioussen « faisait l’objet d’une surveillance« , a souligné M. Leclerc, mais il « était susceptible d’être en plusieurs endroits ». « La surveillance de son domicile était proportionnée aux pouvoirs d’investigations dont les services de police bénéficiaient dans un cadre administratif », a-t-il mis en avant.

Le Conseil d’Etat a donné son feu vert mardi à l’expulsion de M. Iquioussen (né en France il y a 58 ans mais de nationalité marocaine) dont le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait fait ces dernières semaines un symbole de la lutte du gouvernement contre les « discours séparatistes ». Gérald Darmanin avait annoncé le 28 juillet l’expulsion de ce prédicateur du Nord, fiché S (pour sûreté de l’Etat) par la DGSI « depuis dix-huit mois », selon lui. L’arrêté d’expulsion lui reproche « un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraires aux valeurs de la République ».

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