France: pour Marine Le Pen, «il ne restera à Macron que la démission» pour sortir d’une crise politique

Marine Le Pen n’appelle pas le président Emmanuel Macron à démissionner, mais estime que cette option lui permettrait de sortir d’une crise politique.

La cheffe de file de l’extrême droite française Marine Le Pen a estimé qu’il ne resterait au président Emmanuel Macron « que la démission pour sortir potentiellement d’une crise politique » déclenchée par sa dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue de législatives qui pourraient conduire l’extrême droite au pouvoir en juillet.

« Je n’appelle pas Emmanuel Macron à démissionner. Je suis respectueuse des institutions. Je note juste que, quand il y a un blocage politique, quand il y a une crise politique, il y a trois possibilités », a-t-elle expliqué en marge d’un déplacement à Courrières, dans la circonscription du Pas-de-Calais (nord) où elle entend se faire réélire députée. « Il y a le remaniement, il y a la dissolution ou il y a la démission du président. Le remaniement, pour le coup, dans cette circonstance, ne m’apparaîtrait pas extrêmement utile. La dissolution vient d’être opérée pendant un an. Il ne restera donc au président que la démission pour sortir potentiellement d’une crise politique », a estimé Mme Le Pen.

« C’est un constat. C’est pas une demande, il fera exactement ce qu’il veut et ce que la Constitution lui donne liberté de faire », a encore ajouté la triple candidate malheureuse à la présidence de la France, alors qu’un dernier sondage paru vendredi crédite le Rassemblement national de Marine Le Pen de 250 à 300 députés dans la future Assemblée nationale, entre la majorité relative et la majorité absolue (289 sièges).

Emmanuel Macron avait indiqué la semaine dernière qu’il excluait de démissionner, quelle que soit l’issue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Sa décision choc de convoquer des législatives anticipées après son échec aux élections européennes face au Rassemblement national – qui a obtenu deux fois plus de voix à ce scrutin que son parti, Renaissance – est critiquée jusque dans son camp.

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