Emmanuel Macron défend son écologie « à la française »
Le président Emmanuel Macron a présenté les grands axes de sa « planification » pour une « écologie à la française », présentée comme « souveraine » et « compétitive ».
Il a notamment promis d’annoncer en octobre une reprise du « contrôle sur notre prix de l’électricité » face aux oppositions qui l’accusent de laisser la facture exploser. Le chef de l’Etat a encore peaufiné sa vision au terme d’une réunion ministérielle à l’Elysée pour adopter son plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Pour tenir les objectifs de la France, c’est-à-dire une baisse de 55% à l’horizon 2030 par rapport à 1990, il faut « aller deux fois plus vite », a-t-il réaffirmé, alors que la baisse des émissions de son premier quinquennat a été aidée par le ralentissement économique causé par le Covid.
Le président français a fait quelques annonces nouvelles, comme une enveloppe immédiate de 700 millions d’euros de l’Etat pour bâtir 13 trains régionaux métropolitains, soit plus que les dix chantiers envisagés initialement. Mais il a précisé que ces projets coûteraient au total 10 milliards d’euros.
Il a surtout abordé un point politiquement très sensible en cette rentrée dominée par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat: le prix de l’électricité.
En octobre, il annoncera une reprise « du contrôle », pour avoir des prix « qui vont donner de la visibilité à la fois aux ménages et à nos industriels » tout en étant compétitifs au niveau européen, a-t-il lancé sans détailler comment.
Et en novembre sera présenté le dispositif pour le leasing de voitures électriques à 100 euros par mois, qui démarrera avec seulement quelques dizaines de milliers de véhicules en 2024 pour laisser le temps à la filière française et européenne de monter en puissance face aux modèles chinois.
Selon lui, la planification écologique doit s’inscrire dans la politique de réindustrialisation de la France, par le verdissement et notamment l’électrification des transports et de l’industrie, et servir l’objectif de souveraineté pour réduire les dépendances aux importations.
Au niveau européen, il a laissé entendre qu’il souhaitait que les dépenses pour la transition écologique ne soient pas prises en compte dans la comptabilité du déficit et de la dette. « La France se battra pour avoir une stratégie d’investissement massif », a-t-il martelé.