Carla Bruni-Sarkozy mise en examen et placée sous contrôle judiciaire
Carla Bruni-Sarkozy a été mise en examen, après la rétractation en 2020 de l’intermédiaire Ziad Takieddine, qui accusait Nicolas Sarkozy d’avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens.
A l’issue d’un interrogatoire devant deux juges d’instruction financiers, Carla Bruni-Sarkozy a été mise en examen pour « recel de subornation de témoin (Ziad Takieddine) » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée », en l’espèce « tromper les magistrats ayant à statuer dans l’information judiciaire relative aux soupçons de financement libyen de (la) campagne électorale« , a indiqué une source judiciaire.
Elle a en revanche été placée sous le statut plus favorable de témoin assisté pour association de malfaiteurs en vue de la corruption de personnels judiciaires étrangers au Liban. La chanteuse et mannequin « a été placée sous contrôle judiciaire (avec) l’interdiction d’entrer en contact avec l’ensemble des protagonistes de cette procédure, à l’exception de M. Nicolas Sarkozy ».
Cette décision, « prononcée dans les mêmes termes que celle concernant son mari (…), n’en est que la suite procédurale logique et n’est pas davantage fondée, ni juridiquement ni factuellement », ont réagi auprès de l’AFP ses avocats, Paul Mallet et Benoît Martinez. « Carla Bruni-Sarkozy est déterminée à faire valoir ses droits et à contester cette décision infondée« , ont-ils ajouté.
Dans ce dossier judiciaire ouvert depuis le printemps 2021, Nicolas Sarkozy a été mis en examen en octobre pour les mêmes infractions. Ses avocats ont déposé en avril une requête pour faire annuler ces poursuites, puis une demande de dépaysement de l’enquête. L’ancien chef d’Etat est suspecté d’avoir avalisé des manœuvres pour obtenir en novembre 2020 une volte-face de Ziad Takieddine, principal témoin à charge dans l’affaire du financement de sa campagne présidentielle en 2007 par des fonds libyens, qui sera jugé en 2025.