The leader of the National Rally deputies, Marine Le Pen, leaving the court after the announcement of her verdict, in Paris, France, on March 31, 2025. The president of the National Rally and former MEP of the National Front is found guilty and sentenced to 5 years of ineligibility with immediate application, compromising her candidacy for the 2027 presidential election, in Paris, France, on March 31, 2025. La leader des deputes du Rassemblement national, Marine Le pen sortant du Tribunal apres l annonce de son verdict, a Paris, France, le 31 mars 2025. La presidente du Rassemblement national et ex-eurodeputee du Front national est reconnue coupable et condamnee a 5 ans d inegibilte avec application immediate, compromettant sa candidature a la presidentielle 2027, a Paris, France, le 31 mars 2025. (Photo by Henrique Campos / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

Assistants fictifs: Marine Le Pen fait appel et sera jugée avant 2027

Le RN, Marine Le Pen et la moitié des condamnés dans l’affaire des assistants parlementaires rémunérés par le Parlement européen ont fait appel à leur condamnation récente. La candidate d’extrême droite devrait être jugée en 2026.

Le parti d’extrême droite Rassemblement national (RN) et 12 des personnes condamnées dans le dossier des assistants d’eurodéputés du parti, dont sa cheffe de file Marine Le Pen, ont fait appel du jugement, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Le délai pour faire appel courait jusqu’à jeudi minuit. Au total, 24 personnes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Paris le 31 mars, en plus du RN. La moitié environ ont donc choisi d’accepter leur peine.

Marine Le Pen a été condamnée à cinq ans d’inéligibilité immédiate et quatre ans de prison dont deux ferme aménagés sous bracelet, le tribunal ayant estimé qu’elle était au « cœur » du système de détournements de fonds publics mis en place pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen, à hauteur de 4 millions d’euros, entre 2004 et 2016.

Le Pen en appel en 2026

Cette peine d’inéligibilité immédiate l’empêche, en l’état, de briguer la présidence française prévue en 2027.

En raison du plus faible nombre de prévenus, le procès en appel, prévu au premier semestre 2026 avec une décision à l’été 2026, devrait être plus court que le premier, qui avait duré deux mois, entre le 30 septembre et le 27 novembre 2024.

Le tribunal a justifié l’inéligibilité immédiate en mettant notamment en avant le risque de récidive, Marine Le Pen n’ayant jamais admis les faits ni pris « conscience », selon le jugement, de « l’exigence particulière de probité » attachée à la fonction d’élue ni « des responsabilités qui en découlent ».

Depuis sa condamnation, Mme Le Pen et son parti dénoncent un « scandale démocratique », une « ingérence des magistrats », des manoeuvres du « système.

L’écrasante majorité des prévenus avaient clamé leur innocence dans cette affaire.

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