France: Enquête sur des dîners clandestins à Paris, auxquels des ministres auraient participés
La ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a estimé dimanche que « si des ministres ou des députés » ont participé à des dîners clandestins à Paris, comme affirmé dans un reportage de M6, « il faut qu’ils soient pénalisés comme n’importe quel citoyen ».
La préfecture de police de Paris a ensuite indiqué à l’AFP avoir ouvert une enquête pour vérifier les faits rapportés dans ce reportage, à la demande du ministre de l’Intérieur. Invitée du Grand rendez-vous Europe1/Les Echos/Cnews, Mme Schiappa réagissait à un reportage de M6 assurant que des ministres, non nommés, avaient participé à des dîners clandestins de luxe dans la capitale, au mépris des interdictions édictées pour freiner la propagation du Covid-19.
u003cstrongu003eu0022J’ai dîné cette semaine dans deux ou trois restaurants qui sont soi-disant des restos clandestins, avec un certain nombre de ministres. Alors ça me fait doucement rigoler. On est en démocratie. On fait ce qu’on veutu0022u003c/strongu003e
« Si des ministres ou des députés ont enfreint les règles, il faut qu’ils aient des amendes et qu’ils soient pénalisés comme importe quel citoyen », a répondu Mme Schiappa comme on l’interrogeait sur ce reportage. « A la suite du reportage de M6, j’ai demandé au Préfet de police de Paris de vérifier l’exactitude des faits rapportés afin, s’ils sont vérifiés, de poursuivre les organisateurs et les participants de ces dîners », a tweeté Gérald Darmanin en milieu d’après-midi.
https://twitter.com/GDarmanin/status/1378709133168414722Gérald DARMANINhttps://twitter.com/GDarmanin
A la suite du reportage de M6, j’ai demandé au Préfet de police de Paris de vérifier l’exactitude des faits rapportés afin, s’ils sont vérifiés, de poursuivre les organisateurs et les participants de ces dîners clandestins.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 4, 2021
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
550rich3153600000Twitterhttps://twitter.com1.0
M6 a diffusé un reportage en caméra cachée dans un lieu présenté comme « un restaurant clandestin situé dans les beaux quartiers », où les participants et les serveurs ne portent pas de masques et ne respectent pas les gestes barrières. La chaîne s’est aussi procuré des images d’une soirée payante, où des dizaines de convives apparaissent sans masque, certains se faisant la bise.
https://twitter.com/m6info/status/1378089447271596038M6infohttps://twitter.com/m6info
Caviar, champagne, menus de grands chefs et retrait du masque obligatoire…Nos journalistes ont pu pénétrer dans ces fêtes clandestines de haut standing qui se tiennent actuellement à Paris.
🎥@frvignolle Armelle Mehani et @CyrielleStadler en exclusivité pour le 📺#19h45 pic.twitter.com/ClXpIWrVwZ— M6info (@m6info) April 2, 2021
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
550rich3153600000Twitterhttps://twitter.com1.0
L’un des organisateurs interviewés, présenté comme « collectionneur », affirme en voix off déguisée: « j’ai dîné cette semaine dans deux ou trois restaurants qui sont soi-disant des restos clandestins, avec un certain nombre de ministres. Alors ça me fait doucement rigoler. On est en démocratie. On fait ce qu’on veut ».
La polémique a été très relayée sur les réseaux sociaux, notamment sous le mot dièse #OnVeutLesNoms, sur Twitter. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a réagi au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, en réponse à une question sur ce reportage: « il n’y a de passe-droit pour personne et je serais curieux que ce restaurateur donne le nom des ministres s’il est si bien informé que cela ». « Tous les ministres, sans exception, respectent la règle, aucun n’estime avoir droit à quelque passe-droit que ce soit », a insisté M. Le Maire.
Le procureur de la République Rémy Heitz annoncé dimanche en fin de journée avoir saisi « la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne d’une enquête des chefs de mise en danger d’autrui et de travail dissimulé » afin de « vérifier si des soirées ont été organisées en méconnaissance des règles sanitaires et de déterminer quels en ont été les éventuels organisateurs et participants ».
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici