Décès d’Elizabeth II: la continuité de la monarchie est assurée avec Charles III
Le roi Charles ne bénéficiera pas de la même popularité qu’Elizabeth II. Mais il s’inscrira dans ses pas pour un règne de transition. L’avenir de la royauté sera personnifié par le prince William et Kate Middleton.
Elle avait voué sa vie au service de son pays et de son peuple. Elle l’aura servi jusqu’au bout. Deux jours après avoir intronisé la nouvelle première ministre Liz Truss, formalité qui a été l’occasion de la dernière photo officielle de la souveraine, Elizabeth II s’est éteinte paisiblement entourée de sa famille. Une vie exemplaire.
La succession va suivre un protocole très strict. Dix jours devraient s’écouler avant les funérailles où se presseront nombre de chefs d’Etat et de gouvernement du monde. Une période qui va être l’occasion d’une communion nationale entre la population et la monarchie.
Le nouveau roi, sous le nom de Charles III, sera porté par cet élan. Il lui sera indéniablement utile. Il est difficile en soi de succéder à une personnalité aussi attachante et aussi marquante qu’Elizabeth II sur le trône pendant septante ans. Ce défi est rendu plus compliqué encore pour le prince Charles dont le parcours de vie n’a pas toujours été apprécié par les Britanniques. Pour la spécialiste de la monarchie britannique et autrice de Naissance d’une reine (Fayard, 180 p.) Isabelle Rivère, le roi Charles III, après s’être dévoué à de nombreuses causes en tant que prince, s’inscrira dans les pas de sa mère et de sa règle de vie Never complain, never explain (Ne jamais se plaindre, ne jamais expliquer) et respectera scrupuleusement toutes les obligations de la fonction. Il en sera donc fini de la personnalité jugée parfois clivante.
Lire aussi | La vie d’Elizabeth II, de A à Z
Au-delà de la personnalité de Charles, c’est à une nouvelle ère que la monarchie britannique va être confrontée. Le Royaume-Uni est confronté à une crise économique d’envergure, sort d’une période d’instabilité politique qui a altéré l’image de ses dirigeants et est exposée, depuis le Brexit, à des revendications indépendantistes en Ecosse et de réunion avec la République d’Irlande en Irlande du Nord. Une succession de défis pour Liz Truss et pour Charles III. Le nouveau souverain n’aura sans doute pas la même popularité que la reine décédée. A 73 ans, il sait aussi que son règne n’aura pas la même longévité.
Mais la monarchie britannique, ébranlée il y a vingt-cinq ans par la mort de la princesse Diana et ses conséquences, a retrouvé sérénité et popularité. Elle semble mieux préparée aux défis de la modernité. Et la continuité est assurée aujourd’hui par le couple formé par William, l’héritier de Charles III, et Kate Middleton.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici