
Bart De Wever pose avec Marion Maréchal: « Certains ne voient pas le danger de gouverner avec la N-VA »
Olivier Maingain, ex-président de DéFI, s’est étonné du faible nombre de réactions francophones à une photo montrant Bart De Wever (N-VA) aux côtés de Marion Maréchal, figure de l’extrême droite, lors d’une réunion du parti ECR jeudi dernier.
L’ancien président de DéFI Olivier Maingain s’est étonné mardi du peu de réactions francophones à une photo montrant le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) aux côtés de la figure d’extrême droite française Marion Maréchal, dans le cadre d’une réunion du parti européen ECR, jeudi dernier.
« Certains ne voient pas le danger de gouverner avec la N-VA, comme si elle avait changé », a commenté M. Maingain sur les ondes de La Première (RTBF). « Quand je découvre que M. De Wever va poser avec Mme Marion Maréchal-Le Pen, sur une photo avec une partie de l’extrême droite européenne, et qu’il n’y a pas beaucoup de réactions francophones, en ce compris parmi les partenaires francophones de la majorité fédérale, je me dis qu’il y a un abaissement », a-t-il poursuivi.
La N-VA est membre du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR) au Parlement européen. La réunion du parti ECR à laquelle M. De Wever a participé jeudi est semblable à celles que d‘autres formations paneuropéennes organisent avant chaque sommet, en rassemblant les dirigeants du parti et les chefs de gouvernement qui leur sont affidés ou proches.
Pour l’occasion, M. De Wever était entouré des deux autres membres du Conseil européen estampillés ECR: la Première ministre italienne Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia, post-fasciste) et son homologue tchèque Peter Fiala (droite conservatrice). Apparaissent également le président du parti ECR et ex-Premier ministre polonais Mateusz Moriawecki (Droit et Justice, PiS), la vice-présidente du parti ECR, Marion Maréchal (Identité-Libertés) et un autre vice-président, le Roumain George Simion (Alliance pour l’unité des Roumains, extrême droite).
À l’issue du sommet, Bart De Wever avait fait l’éloge devant la presse de Mme Meloni (« je trouve son positionnement très bon ») ainsi que de M. Fiala. Il avait aussi insisté sur la nécessité de nouer de bonnes relations avec les autres membres du Conseil européen. « Et cela va peut-être effrayer des francophones, avec un certain nombre de dirigeants européens qui étaient auparavant dans la famille du PPE (chrétiens-démocrates, NDLR). »
« Pour le moment, je ne vois pas de difficulté à fonctionner depuis l’ECR. Il est vrai qu’il y a là des partis qui sont au-delà de ma droite, bien au-delà pour certains. Mais pour chaque famille européenne, il y a quelque chose (à redire). Voyez (le Premier ministre hongrois, Viktor) Orban qui, jusqu’il y a peu, était chez les chrétiens-démocrates. Au niveau européen, on ne choisit pas à 100%, on fait de la realpolitik », avait-il relativisé.