Astrazeneca défend son vaccin écarté des rappels anti-covid au Royaume-Uni
Le patron d’Astrazeneca a défendu mardi le vaccin contre le covid-19 du géant pharmaceutique britannique, qui n’a pas été retenu pour les doses de rappel au Royaume-Uni, en marge de l’inauguration d’un centre de recherche à Cambridge
Pascal Soriot, interrogé sur la BBC, a aussi affirmé que le groupe suédo-britannique espérait toujours obtenir l’homologation de son vaccin aux Etats-Unis.
Questionné sur le choix du gouvernement britannique de donner la priorité aux vaccins Pfizer et Moderna qui utilisent la technologie de l’ARN messager, contrairement à celui d’Astrazeneca, M. Soriot a défendu l’efficacité du sérum de son groupe.
« Il a été démontré que ce vaccin stimule mieux les lymphocytes T », essentiels à l’immunité, « particulièrement chez les gens âgés », a-t-il assuré.
Les dernières données gouvernementales britanniques font état de 886 nouvelles admissions chaque jour à l’hôpital pour plus de 44.000 nouveaux cas positifs de Covid-19.
Celles de la France s’élèvent à 507 nouvelles hospitalisations quotidiennes, pour une moyenne sur sept jours de 17.000 nouveaux cas environ.
Le Royaume-Uni est l’un des pays européens avec le plus de décès liés à la pandémie (plus de 144.400) contre 99.437 en Allemagne et près de 121.000 en France.
Le groupe s’est retrouvé au centre de plusieurs polémiques à cause de son sérum, vendu initialement à prix coûtant contrairement à ceux de ses concurrents, qui ont dégagé des bénéfices pharamineux de la vente de leurs vaccins anti-covid.
Le laboratoire a de nouveau créé une polémique en annonçant il y a quelques jours qu’il allait commencer à dégager des bénéfices sur les ventes de son vaccin contre le Covid, après avoir accusé une lourde perte au troisième trimestre à cause des coûts d’investissement.
Les revenus d’Astrazeneca comprennent sur les neufs premiers mois de l’année 2,2 milliards de dollars de ventes de vaccin contre le Covid-19, pour 580 millions de doses vendues dans le monde.
A titre de comparaison, Pfizer anticipe des revenus 2021 d’environ 36 milliards de dollars liés au vaccin contre le Covid-19 pour 2,3 milliards de doses.
M. Soriot s’exprimait en marge de l’inauguration à Cambridge, à proximité de la prestigieuse université anglaise, d’un centre de recherche « dernier cri » qui a coûté un milliard de livres.
Le nouveau centre de 19.000 m2, qui va accueillir « plus de 2.200 chercheurs », inclura « les technologies de robotiques, dépistage et intelligence artificielle les plus avancées ».
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