Enquête russe: les principales déclarations du procureur Mueller
Le procureur spécial Robert Mueller a été entendu mercredi comme témoin au Congrès sur son rapport d’enquête concernant l’ingérence russe dans la campagne électorale américaine de 2016. Voici ses principales déclarations.
Le rapport
« Je ne pense pas que vous ayez lu un rapport aussi approfondi, aussi équitable, aussi cohérent que celui que vous avez devant vous ».
L’ingérence russe
« Notre enquête a conclu que le gouvernement russe s’est ingéré dans notre élection de manière généralisée et systématique ».
« Tout au long de ma carrière, j’ai vu un nombre d’attaques contre notre démocratie. Les efforts du gouvernement russe pour s’ingérer dans notre élection font partie des plus graves ».
La collusion
« L’enquête n’a pas établi que les membres de la campagne (du candidat républicain Donald Trump) ont conspiré avec le gouvernement russe dans ses activités d’ingérence dans l’élection. Nous n’avons pas enquêté sur une collusion, qui n’est pas un terme juridique. Mais nous nous sommes concentrés sur le fait de savoir si les preuves étaient suffisantes pour inculper tout membre de la campagne pour sa participation à une conspiration criminelle. Il n’y en avait pas ».
L’entrave à la justice
« Sur la base de la politique du ministère de la Justice et du principe d’équité, nous avons décidé que nous ne nous dirions pas si le président avait commis un délit. C’était notre décision et ça le reste ».
« Les conclusions indiquent que le président n’a pas été disculpé des actes qu’il était accusé d’avoir commis ».
« C’est vrai » que le président peut être poursuivi pour entrave à la justice après avoir quitté ses fonctions.
Le procureur Mueller a également indiqué avoir demandé des réponses écrites du président Trump sur les soupçons d’entrave à la justice après que celui-ci avait refusé d’être entendu par les enquêteurs.
L’impartialité des enquêteurs
« Cela fait 25 ans que je fais ce travail et pendant ces 25 ans je n’ai pas eu l’occasion de demander à quelqu’un son affiliation politique. Ce qui m’intéresse, c’est la capacité de cet individu à faire son travail, rapidement, sérieusement et avec intégrité », a-t-il répondu aux accusations de partialité d’un de ses collaborateurs.
Ce qu’il ne dit pas
« Il est inhabituel pour un procureur de témoigner sur une enquête criminelle. A cause de ma position de procureur, certains motifs font que mon témoignage sera limité ».
« Je ne serai ainsi pas capable de répondre aux questions concernant certains sujets qui je sais sont d’intérêt public ».
« Je ne peux pas répondre aux questions qui concernent l’ouverture initiale de l’enquête russe, qui a eu lieu plusieurs mois avant ma nomination ».
« Je ne vais pas répondre à cela », dit-il quand les parlementaires lui posent une question se rapportant à la conduite de l’enquête.
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