Security personnel (bottom) of South Korea's impeached President Yoon Suk Yeol block the road with vehicles inside the compound of the presidential residence in Seoul on January 3, 2025. South Korean investigators called off their attempt to arrest impeached President Yoon Suk Yeol over his failed martial law bid on January 3 because of a standoff at his residence. (Photo by YONHAP / AFP) / - South Korea OUT / NO ARCHIVES - RESTRICTED TO SUBSCRIPTION USE

En Corée du Sud, le président déchu refuse de se soumettre à la police venue le chercher chez lui

Yoon Suk Yeol, le président déchu de la Corée du Sud, est visé par un mandat d’arrêt. L’équipe de police venue le chercher chez lui s’est heurtée au service de sécurité de l’homme politique.

Un président déchu retranché dans sa résidence et résistant à son arrestation, des centaines de ses partisans rassemblés devant, un face à face tendu entre services de sécurité: la Corée du Sud vit ce vendredi un nouvel épisode d’invraisemblable chaos.

Destitué le 14 décembre, le président Yoon Suk Yeol est cloîtré dans sa maison dans les hauteurs du quartier chic de Hannam à Séoul.

Anti-corruption investigators leave the residence of South Korea’s impeached President Yoon Suk Yeol in Seoul on January 3, 2025 after calling off their attempt to arrest Yoon. South Korean investigators called off their attempt to arrest impeached President Yoon Suk Yeol at his residence Friday over a failed martial law bid, citing safety concerns after a standoff with his security team. (Photo by JUNG Yeon-je / AFP)

Vendredi vers 08H00 (jeudi 23H00 GMT), une équipe du service anticorruption qui centralise l’enquête pour «rébellion» contre M. Yoon a pénétré dans la résidence présidentielle pour tenter d’arrêter le président déchu, qui avait auparavant ignoré trois citations à comparaître pour être interrogé. Arrivée à bord de cinq voitures, dont le trajet a été suivi en direct depuis l’aube par les télévisions sud-coréennes, cette équipe a été apparemment bloquée un long moment par un minibus garé en travers de l’entrée de la maison de M. Yoon. Elle est finalement parvenue à entrer dans la résidence, mais n’en est toujours pas ressortie plus de cinq heures plus tard.

L’équipe d’avocats du président est arrivée dans la matinée à la résidence. L’un d’eux, Seok Dong-hyeon, a écrit sur Facebook qu’il était «convaincu qu’ils (les enquêteurs) ne parviendront pas à exécuter le mandat d’arrêt aujourd’hui». De fait, les enquêteurs ont finalement annoncé suspendre leur tentative d’arrestation, empêchés de parvenir à leurs fins par la sécurité du président.

Supporters of impeached President Yoon Suk Yeol hold a South Korean flag as they gather near his residence in Seoul on January 3, 2025. South Korean investigators attempted to arrest impeached President Yoon at his residence on January 3 over a failed martial law bid, but security forces were blocking their efforts. (Photo by Philip FONG / AFP)

«En ce qui concerne l’exécution du mandat d’arrêt aujourd’hui, il a été déterminé qu’elle était matériellement impossible en raison de l’impasse persistante. Les inquiétudes pour la sécurité du personnel sur place ont conduit à la décision d’interrompre l’exécution», a déclaré dans un communiqué le Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO).

Les enquêteurs ont jusqu’à lundi pour exécuter le mandat d’arrêt délivré par un tribunal de Séoul contre M. Yoon.

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