Pascal De Sutter
Des fous qui n’ont rien à voir avec l’islam ?
Après les derniers attentats en France, nous avons eu droit à la rengaine politiquement correcte : » Ce sont des fous isolés qui n’ont rien à voir avec l’islam. » On commence à compter beaucoup d’isolés… Aussi, on en vient à se demander si ces fanatiques ne seraient pas plutôt les brebis perdues d’un Islam qui éprouverait quelques difficultés à cohabiter pacifiquement avec la laïcité, la liberté d’expression et les autres religions.
Partout dans le monde où les musulmans sont majoritaires, les minorités religieuses sont malmenées à des degrés divers. Ainsi, les Arméniens, les Orthodoxes, les Coptes et d’autres chrétiens d’Orient sont persécutés et parfois exterminés en terre d’islam. Or, ils occupaient ces terres bien avant l’arrivée des premiers musulmans. Les juifs séfarades, autrefois nombreux dans le monde arabe, ont pratiquement tous dû quitter ces pays de gré ou de force. A l’indépendance de l’Inde, hindous, bouddhistes, sikhs, jaïns, juifs et chrétiens étaient d’accord de vivre ensemble. Mais pas les musulmans. Ils créèrent leur propre pays dont ils éradiquèrent pratiquement toutes les autres religions. Les musulmans veulent vivre activement (et publiquement) leur foi partout dans le monde mais tolèrent peu – ou pas du tout – que d’autres religions soient pratiquées chez eux. On compte plus de 2000 mosquées en France. Mais pas une seule Eglise dans plusieurs pays musulmans. Quand un immigré philippin catholique organise des messes clandestines dans un de ces pays, il est rapidement jugé et décapité. Les musulmans les plus pacifiques et tolérants sont eux-mêmes victimes de l’islamisme. Il leur est interdit – parfois sous peine de mort – de renoncer à leur religion ou d’en choisir une autre (apostasie). Les homosexuels musulmans sont également persécutés et exécutés.
Hélas, l’histoire nous montre que chaque fois qu’un pays a connu une forte implantation musulmane, les religions locales ont généralement fini par être évincées.
J’aimerais que tout ce que je viens d’écrire ne soit qu’un délire paranoïaque « islamophobe ». Hélas, l’histoire nous montre que chaque fois qu’un pays a connu une forte implantation musulmane, les religions locales ont généralement fini par être évincées. Certes, il y eut des exceptions : en Espagne avec la reconquista ou – récemment – au Sud Soudan où chrétiens et animistes finirent par se révolter contre la charia qui leur était imposée. Mais ce fut au prix de longues guerres. Alors comment agir pour éviter de répondre à la violence par la violence ? On peut collaborer avec les islamistes. C’est la voie que choisissent certains politiciens et intellectuels belges qui sont prêts à toutes les concessions et compromissions avec l’islamisme.
On peut aussi tout accepter sans broncher. Ou l’on peut résister pacifiquement. Prenons exemple sur le courage des Arabes laïques qui, en Tunisie et ailleurs, combattent l’islamisation de leur propre société. En Europe, il ne faudrait pas laisser le monopole de la résistance à l’extrême droite. A Charlie Hebdo, ce sont surtout des résistants de gauche qui ont été massacrés. Rappelons aussi que ce n’est pas un combat racial. Il existe des islamistes fanatiques aux yeux bleus et à la barbe blonde ! Et de courageuses résistantes arabes aux cheveux noirs qui refusent le port du voile. Agissons en boycottant les pays qui soutiennent et financent le fondamentalisme musulman violent. Refusons de modifier notre sens de l’humour, nos usages vestimentaires, nos libertés sexuelles, nos habitudes alimentaires, notre rejet de la souffrance animale, nos folklores et traditions (y compris judéo-chrétiennes), notre laïcité publique, notre fonctionnement scolaire ou nos lois d’égalité des sexes.
Cette résistance pacifique durera jusqu’à l’avènement d’un Islam vraiment tolérant (en actes et pas juste en paroles). Un islam qui se comportera en religion de paix et d’amour compatible avec la démocratie et la liberté d’expression. Mais rien ne vous oblige à penser comme moi…
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