Zakia Khattabi et Patrick Dupriez
Crise des réfugiés : We are all humans !
Migrants, réfugiés, illégaux… derrière les mots, il y a des hommes et des femmes ; derrière les chiffres, il y a des personnes, de la souffrance et de l’espoir.
« Invasion, menace,… », ce sont les termes employés dans plusieurs articles de presse. De nombreux fait-divers impliquant un demandeur d’asile sont montés en épingle; un ministre parle d’illégaux, sans mot dire sur leurs souffrances; un bourgmestre appelle à la création d’un camp « à la Guantanamo »; un gouverneur invite à ne pas nourrir les réfugiés…
Parlons-nous d’une espèce invasive qu’il s’agirait de contenir à tout prix ? Non ! Nous parlons bien de femmes, d’hommes et d’enfants, en détresse.
La démocratie s’enrichit de la diversité des idées et toutes les sensibilités politiques qui s’expriment méritent le respect, pourvu qu’elles s’inscrivent dans le cadre des principes démocratiques et des droits fondamentaux. S’il est légitime de voir s’affronter des points de vue différents sur la meilleure façon de résoudre une crise migratoire, si la peur de l’autre est compréhensible pour ce qu’il comprend d’inconnu, il est inacceptable de laisser percoler des paroles déshumanisantes et haineuses .
La plus belle réponse au climat délétère actuel, ce sont les bénévoles et les associations qui les soutiennent, qui expriment quotidiennement leur fraternité, leur humanité et leur attachement aux droits de l’homme. C’est notre responsabilité, en tant que citoyens, mais aussi en tant que responsables politiques de ne pas laisser toute la place à la peur et à la haine. Nous pouvons affronter les défis de notre monde sans nous replier sur nous-mêmes. Nous disposons des ressources pour le faire. Notre société s’est construite sur des luttes pour plus de solidarité, de fraternité, d’égalité des droits et de liberté. Ne l’oublions pas et faisons entendre notre voix.
Il est donc temps de dire STOP à ces paroles nauséabondes, qui condamnent sans comprendre, qui attisent les peurs et créent la haine. Les responsables politiques qui pratiquent la surenchère médiatique doivent se comporter en femmes et hommes d’État.
Ensemble, rappelons à ceux qui l’auraient oublié que les réfugiés sont d’abord et avant tout des être humains ! Soyons nombreux à signer cet appel à l’Humanité!
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