Macron Poutine
Image générée grâce à une intelligence artificielle. © Belga Image

Comparé par la Russie à Napoléon, Emmanuel Macron qualifie Poutine d’«impérialiste révisionniste»

Les tensions ne retombent pas. Jeudi, la Russie a comparé Macron à Napoléon, après que celui-ci a présenté le pays comme une «menace», la veille, dans une allocution. Le président français a réitéré, qualifiant cette fois Vladimir Poutine d’«impérialiste révisionniste».

Le président français Emmanuel Macron a accusé, jeudi, son homologue Vladimir Poutine d’être un « impérialiste révisionniste » qui a fait selon lui « un contre-sens historique » en le comparant à Napoléon.

« Napoléon menait des conquêtes. La seule puissance impériale que je vois aujourd’hui en Europe s’appelle la Russie », a-t-il déclaré. « C’est un impérialiste révisionniste de l’histoire et de l’identité des peuples », a-t-il ajouté devant la presse à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles.

L’empereur Napoléon Bonaparte avait envahi l’empire russe en 1812, prenant Moscou, mais sa campagne s’était conclue par une retraite désastreuse et en définitive une victoire russe. Insistant sur un « contre-sens historique », Emmanuel Macron a estimé que le président russe avait « sans doute » été « piqué du fait que nous avons démasqué son jeu« . Il a ainsi assuré que si Moscou voulait un cessez-le-feu en Ukraine dans le cadre de ses pourparlers avec les Etats-Unis de Donald Trump, ce ne serait pas pour faire « la paix durable » mais « pour mieux reprendre la guerre ».

Dissuasion nucléaire

Dans son allocuation de mercred, celle-là même qui lui vaut désormais les foudres de la Russie, Emmanuel Macron avait proposé d’ouvrir le débat sur une dissuasion nucléaire française élargie à ses alliés européens. Ce jeudi, le président français a déclaré se donner jusqu’à « la fin du semestre » pour voir « s’il y a des coopérations nouvelles qui peuvent voir le jour », au sein de l’Union européenne. Selon lui, « plusieurs » dirigeants sont venus le voir pour lui parler de ce sujet.

Emmnuel Macron a précisé, mercredi, que « quoi qu’il arrive, la décision a toujours été et restera entre les mains du président de la République ». La France est le seul pays d’Europe occidentale, avec le Royaume-Uni, doté de l’arme nucléaire.

Les autres pays européens membres de l’Otan sont jusqu’ici sous le parapluie de la dissuasion nucléaire américaine. Mais le retour au pouvoir de Donald Trump, ses propos ambivalents au sujet de l’Alliance atlantique, et son rapprochement spectaculaire avec la Russie rebattent les cartes.

Jeudi, à Bruxelles, Emmanuel Macron a estimé que dès lors que la Russie, « puissance nucléaire », est « l’agresseur » dans la guerre en Ukraine, « de manière assez légitime, l’Europe doit se poser la question de la dissuasion nucléaire pour elle-même ».

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