Ces empoisonnements de personnalités (en images)
L’hospitalisation de l’opposant russe Alexeï Navalny, probablement victime d’un « empoisonnement » selon ses proches, rappelle d’autres cas avérés ou supposés d’empoisonnements depuis une quarantaine d’années.
– Sergueï Skripal –
En 2018, l’ex-agent double russe et sa fille Ioulia sont retrouvés inconscients dans un centre commercial de Salisbury (sud de l’Angleterre) et hospitalisés dans un état grave.
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Londres accuse Moscou d’être derrière cet empoisonnement au Novitchok, un puissant agent innervant de conception soviétique, en représailles pour sa collaboration avec les services de renseignement britanniques. Le Kremlin nie. L’affaire provoque une crise diplomatique.
Sergueï Skripal et sa fille sortent de l’hôpital dans les mois suivants. Leur empoisonnement fait une victime collatérale, une femme qui décède après s’être aspergée de ce qu’elle pensait être un parfum, contenu dans un flacon ramassé par son compagnon.
– Kim Jong-Nam –
En 2017 à l’aéroport de Kuala Lumpur, deux femmes projettent une substance au visage du demi-frère en disgrâce du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un. Il décède lors de son transfert à l’hôpital.
Des traces de VX, un agent neurotoxique classé comme arme de destruction massive, sont découvertes sur lui. La Corée du Nord nie toute implication.
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– Alexandre Perepilitchny –
En 2012, l’homme d’affaires russe est retrouvé mort devant sa propriété du Surrey. Mort naturelle, estime la police. Mais des analyses demandées par une compagnie d’assurance-vie révèlent qu’il a ingéré une molécule associée au gelsemium, plante toxique venue d’Asie.
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– Alexandre Litvinenko –
L’ex-agent du FSB (services secrets russes), opposant au Kremlin en exil, décède en 2006 d’un empoisonnement au polonium-210, substance radioactive très toxique.
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Une enquête britannique établit, près de dix ans après, la culpabilité de deux exécutants russes qui avaient pris un thé avec la victime dans un hôtel et conclut à la responsabilité de Moscou, qui dément.
– Yasser Arafat –
En 2004, le leader palestinien s’éteint à 75 ans à l’hôpital militaire Percy, près de Paris. Des rumeurs d’empoisonnement mettant en cause Israël surgissent immédiatement.
En 2012, une information judiciaire est ouverte en France à la suite d’une plainte déposée par sa veuve après la découverte de polonium sur ses effets personnels, mais la justice prononce un non-lieu. L’enquête ne dissipera pas les doutes des Palestiniens, alimentés par une enquête d’experts suisses jugeant la thèse de l’empoisonnement « plus cohérente ». Des experts français et russes, quant à eux, ont écarté cette piste.
– Viktor Iouchtchenko –
En 2004, le candidat de l’opposition ukrainienne, héros de la Révolution orange, tombe gravement malade en pleine campagne pour la présidentielle qui l’oppose au favori de Moscou, Viktor Ianoukovitch.
Des médecins autrichiens identifient trois mois plus tard un empoisonnement à la dioxine. Son visage grêlé et déformé porte toujours les traces de la maladie.
– Munir Saïd Thalib –
En 2004, ce défenseur indonésien des droits de l’homme meurt dans d’atroces souffrances à bord d’un avion à destination d’Amsterdam, après avoir bu une boisson empoisonnée pendant l’escale à Singapour. De l’arsenic a été retrouvé lors de l’autopsie.
Il était le principal animateur de la Commission des disparus et des victimes de la violence (Kontras), une organisation dénonçant des exactions commises par les militaires indonésiens sous le régime de Suharto.
– Khaled Mechaal –
En 1997, à Amman, des agents du Mossad, les services de renseignement israéliens, injectent du poison dans le cou du chef du bureau politique du mouvement islamique Hamas.
Tombé dans le coma, le responsable palestinien est sauvé par l’intervention du roi Hussein de Jordanie, qui exige d’Israël l’antidote en échange de la libération des deux auteurs de l’attentat.
– Georgi Markov –
En 1978, alors qu’il attend un autobus à Londres, l’écrivain dissident bulgare est piqué à la cuisse par un inconnu qui laisse tomber son parapluie. Pris d’une forte fièvre, Markov décède quatre jours plus tard. L’autopsie révèle la présence dans sa jambe d’une capsule de la taille d’une tête d’épingle, contenant un poison violent, la ricine.
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