Biden mobilise le secteur privé pour lutter contre la faim et la malbouffe
La Maison Blanche a annoncé mercredi une série d’engagements pris par des entreprises – y compris des géants de l’agroalimentaire tels Danone ou des enseignes de restauration rapide – et des ONG, destinés à enrayer à la fois la faim et l’obésité.
« Éradiquer la faim et réduire le bilan des maladies liées à l’alimentation d’ici 2030, je sais que nous pouvons le faire« , a affirmé le président Joe Biden, lors d’une grande conférence dédiée à l’alimentation, la première selon la Maison Blanche depuis la présidence Nixon. Mis ensemble, les engagements pris pèsent quelque 8 milliards de dollars, a affirmé l’exécutif américain dans un communiqué.
Plus de 40% des adultes sont obèses aux États-Unis, selon l’estimation des autorités sanitaires, et près de 20% des enfants. Les autorités évaluent par ailleurs à 10% la proportion de la population confrontée à l’insécurité alimentaire.
Joe Biden a dit vouloir faire en sorte que 9 millions d’enfants de plus soient éligibles à des déjeuners gratuits à l’école, un « premier pas majeur » avant que le système ne soit éventuellement étendu, dans un pays où les repas des cantines sont réputés très peu équilibrés.
Engagements non-financiers
Parmi les engagements non-financiers présentés mercredi – et que Joe Biden doit vanter lors d’un événement public – il y a par exemple la promesse du géant de l’agroalimentaire Danone de réduire la teneur en sucre des produits pour enfants. L’Association nationale des restaurants – qui rassemble aussi des chaînes de restauration rapide telles que Burger King ou Subway – promet de son côté de soutenir ses membres afin de proposer aux enfants des options plus saines.
L’exécutif américain se félicite d’avoir aussi rallié des plateformes telles que Doordash (livraison de repas) et Instacart (livraison de courses), ainsi que des supermarchés qui promettent d’améliorer leur offre de produits frais, de fruits et légumes, ou des acteurs du secteur des sports et loisirs.
Selon les autorités sanitaires américaines, moins d’un adulte sur 10 dans le pays consomme assez de fruits et légumes, et plus de la moitié des enfants boivent chaque jour au moins une boisson sucrée.
La FDA, l’Agence américaine du médicament, propose, elle, de revoir les critères permettant d’utiliser la mention « bon pour la santé » sur un aliment.