Bélarus: L’opposant Protassevitch dit être « passé aux aveux » dans une vidéo diffusée par la TV publique
L’opposant bélarusse Roman Protassevitch, interpellé après le détournement d’un avion de ligne, est en détention provisoire dans une prison de la capitale Minsk, a indiqué lundi la porte-parole du ministère de l’Intérieur. Il dit être « passé aux aveux » via la télévision publique.
« Il n’y a pas eu de plaintes sur son état de santé », a ajouté cette source sur son compte Telegram. Dans la soirée, la mère de l’opposant avait affirmé à des médias bélarusses que son fils était peut-être hospitalisé à cause de problèmes cardiaques. « Ces informations sont fausses », a réagi le ministère, qui ajoute que le militant se trouve dans la Maison d’arrêt N°1 dans le centre de la capitale.
Roman Protassevitch, 26 ans, est l’ancien rédacteur en chef de l’influent média d’opposition Nexta, qui a joué un rôle clé dans l’organisation d’un mouvement de protestation historique contre Alexandre Loukachenko, en 2020.
Dimanche, il a été interpellé à Minsk avec sa compagne, Sofia Sapéga, à la descente d’un vol Ryanair entre Athènes et Vilnius. L’avion avait été forcé d’atterrir à la suite d’une alerte à la bombe qui s’est ensuite révélée fausse. Les puissances occidentales et l’opposition ont fermement dénoncé cet incident, accusant Minsk de « piraterie », voire de « terrorisme » d’Etat pour arrêter un militant.
Vivant en exil en Lituanie, Roman Protassevitch est poursuivi au Bélarus pour « organisation de troubles massifs », un crime passible de 15 ans de prison. Les services de sécurité bélarusses (KGB), hérités de la période soviétique, l’ont aussi placé sur une liste « d’individus impliqués dans des activités terroristes ». Selon l’opposition, à cause de ce dernier motif, l’opposant encourt la peine de mort au Bélarus, le dernier pays à appliquer la peine capitale en Europe.
L’opposant Protassevitch dit être « passé aux aveux »
L’opposant bélarusse Roman Protassevitch, interpellé à Minsk après le détournement d’un avion de ligne par les autorités, a affirmé lundi collaborer avec les enquêteurs, dans une vidéo diffusée à la télévision publique.
« Le personnel se comporte avec moi de façon tout à fait adéquate et en respectant la loi, je continue de collaborer avec les enquêteurs et suis passé aux aveux concernant l’organisation de troubles massifs », a-t-il affirmé dans cette vidéo dans laquelle il s’exprime assis à une table, face caméra.