Un Américain a franchi la frontière avec la Corée du Nord lors d’une visite: ce que l’on sait
Un Américain a franchi la frontière entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, mardi. L’individu serait un militaire des forces armées américaines, a indiqué mardi un responsable à Washington.
Un Américain a franchi la frontière avec la Corée du Nord lors d’une visite dans la zone démilitarisée (DMZ) qui la sépare de son voisin du Sud, et il a apparemment été placé en état d’arrestation, a annoncé mardi l’ONU. « Un citoyen américain a franchi sans autorisation la ligne de démarcation » avec la Corée du Nord, alors qu’il effectuait une visite dans la « zone de sécurité commune », le secteur de la DMZ placé sous le contrôle de Nations unies, a indiqué le poste de commandement de l’ONU.
« Nous pensons qu’il est actuellement en détention en RPDC (République Populaire Démocratique de Corée) et nous sommes en train de travailler avec nos homologues de l’APC (Armée populaire de Corée) pour résoudre cet incident », a-t-on précisé de même source.
Des centaines de touristes visitent chaque jour, dans le cadre de voyages organisés, la « zone de sécurité commune », située à l’intérieur de la DMZ qui sépare les deux Corées depuis près de 70 ans. La Guerre de Corée (1950-1953) s’étant terminée sur un armistice, et non par un accord de paix, les deux voisins sont encore, techniquement, en état de guerre.
Un soldat?
« Panmonjom est le site le plus probable que cet Américain a choisi de traverser en Corée du Nord, car c’est le seul endroit possible de fuite au cours de la visite de la zone de sécurité commune », a déclaré à l’AFP Choi Gi-il, professeur d’études militaires à l’université de Sangji. Selon la chaîne de télévision sud-coréenne SBS, l’homme qui a traversé la frontière est un soldat de l’armée américaine. Contacté par l’AFP, le ministère sud-coréen de la Défense s’est refusé à tout commentaire.
La Corée du Nord a fermé ses frontières au début de la pandémie de Covid-19 en 2020 et ne les a pas encore rouvertes. Sa présence sécuritaire de son côté de la frontière à la « zone de sécurité commune » a également été considérablement réduite.
Steve Tharp, lieutenant-colonel à la retraite de l’armée américaine qui travaillait dans cette zone, a déclaré au site spécialisé basé à Séoul NK News qu’il n’avait aucune idée de la façon dont les Nord-Coréens réagiraient à cet incident: il y a « si peu de données disponibles » sur des événements comme celui-ci, a-t-il souligné.