Retour de la peine de mort en Birmanie: des rivaux pro-démocratie exécutés
La junte birmane a procédé à l’exécution de quatre prisonniers, dont un ancien député du parti de l’ancienne dirigeante civile Aung San Suu Kyi, a indiqué un média d’Etat, alors que la peine de mort n’avait plus été pratiquée depuis des décennies.
Les condamnés, parmi lesquels un militant actif pro-démocratie, avaient été accusés « d’acte de terreur brutaux et inhumains », selon le Global New Light of Myanmar.
D’après le journal officiel, les exécutions ont suivi « les procédures de la prison », sans préciser ni comment ni quand elles ont été réalisées.
Depuis le coup d’Etat militaire du 1er février 2021, la Birmanie a condamné à la peine de mort des dizaines d’opposants à la junte.
Phyo Zeya Thaw, un ancien député du parti d’Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie, a été arrêté en novembre et condamné à la peine de mort en janvier pour avoir enfreint la loi antiterroriste. Les deux autres prisonniers exécutés sont deux hommes accusés d’avoir tué une femme qu’ils soupçonnaient d’être une informatrice de la junte.
Répression sanglante
L’armée au pouvoir poursuit une répression sanglante contre ses opposants avec plus de 2.000 civils tués et plus de 15.000 arrêtés depuis le coup d’Etat, selon une ONG locale.
Elle est également visée par des accusations de génocide contre les Rohinngyas. En 2017, plus de 740.000 membres de cette minorité musulmane ont trouvé refuge dans des camps de fortune au Bangladesh pour fuir les exactions des militaires.
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