Après les infrastructures, Biden défend le grand volet social de son programme économique
Le président américain Joe Biden, qui a remporté une victoire d’étape avec ses projets d’infrastructures, a défendu mercredi son autre grande vision: de gigantesques dépenses sociales afin que « l’économie américaine fonctionne mieux à long terme pour les familles » de la classe moyenne.
« Au moment où nous sortons de la crise, c’est le moment de mettre en place un projet de long terme pour reconstruire l’Amérique en mieux », a-t-il dit dans une allocution à la Maison Blanche. « Nous devons faire en sorte que notre économie fonctionne mieux à long terme pour les familles » de la classe moyenne, a-t-il déclaré, en disant vouloir s' »assurer que (la) reprise économique historique profite à tout le monde ».
Le Sénat américain a voté lundi un plan de rénovation et de développement des infrastructures américaines. Il prévoit d’injecter au total 1.200 milliards de dollars dans les routes, ponts, canalisations et réseaux internet notamment. Mais il ne s’agit là que d’un volet du grand projet économique de Joe Biden, qui veut aussi investir dans ce qu’il appelle les « infrastructures humaines ».
Par là, il entend des dépenses considérables dans l’accès aux soins, dans l’éducation supérieure et l’accueil des jeunes enfants, afin de faire baisser les coûts parfois faramineux pour les familles américaines des médicaments ou des études de leurs enfants. Le Sénat a approuvé mercredi à l’aube le cadre de ce programme estimé à 3.500 milliards de dollars, soit presque l’équivalent du PIB en 2020 du géant économique qu’est l’Allemagne.
Mais autant le plan sur les infrastructures a été voté par plusieurs élus républicains, autant le camp conservateur rejette en bloc ce volet social, qu’il juge trop dispendieux et susceptible de faire flamber les prix. Certains démocrates centristes ont eux aussi des réticences. Joe Biden a toutefois assuré que son projet était « entièrement financé à long terme en commençant à faire payer aux plus grandes entreprises (…) et aux super riches leur juste part d’impôts. »