Amnesty International demande la libération immédiate d’Olivier Vandecasteele, un travailleur humanitaire belge détenu arbitrairement en Iran depuis le mois de février et condamné à 28 ans de prison par les autorités iraniennes, dans un communiqué publié vendredi.
Le gouvernement belge a informé mercredi la famille d’Olivier Vandecasteele de cette condamnation. La nature des charges et le tribunal qui a prononcé la peine ne sont pas encore connus.
Amnesty International considère que cette détention est arbitraire et dénonce les violations commises en termes de droits humains et juridiques. Olivier Vandecasteele a notamment été soumis à de la torture et d’autres mauvais traitements durant ses six premiers mois de détention à la prison d’Evin à Téhéran.
En août 2022, il a été transféré vers un lieu de détention inconnu. Son état de santé s’est fortement dégradé en raison des conditions de détention qu’il subit. Il a également entrepris une grève de la faim depuis le 15 novembre 2022, en signe de protestation.
En attendant la libération du Belge, Amnesty International appelle les autorités iraniennes à améliorer ses conditions de détention. Son état de santé, le peu de contacts qu’il a avec sa famille et l’accès à ses droits sont autant de points inquiétants pour l’organisation internationale.
Les autorités belges doivent aussi intervenir, selon l’ONG. « La situation d’Olivier Vandecasteele nous inquiète profondément, notamment en raison des informations rapportant un état de santé physique et psychologique alarmant », explique le directeur de la section belge francophone d’Amnesty International, Philippe Hensmans. « Nous appelons les autorités belges à user de tout leur poids et de toute leur influence vis-à-vis de l’Iran en vue d’une résolution rapide et favorable de son cas. »
La semaine passée, la Cour constitutionnelle belge a suspendu le « Traité de transfèrement de personnes condamnées » récemment conclu avec Téhéran. La Belgique misait sur ce texte pour obtenir la libération d’Olivier Vandecasteele grâce à la remise à l’Iran du diplomate Assadollah Assadi, condamné en Belgique en 2021 à une peine de 20 ans de prison pour un projet d’attentat terroriste.
