Un suspect inculpé du meurtre du rappeur Tupac, 27 ans après

Un suspect a été inculpé du meurtre de la légende du rap Tupac Shakur, commis en 1996, jamais élucidé et qui continue d’intriguer les passionnés de musique, a annoncé un procureur devant un juge de Las Vegas.

L’homme arrêté est Duane « Keffe D » Davis, un ex-membre de gang qui a de longue date reconnu qu’il se trouvait dans la voiture d’où ont été tirés les coups de feu ayant provoqué la mort du rappeur américain. Dans un livre paru en 2019, il assurait toutefois que les coups de feu avaient été tirés depuis l’arrière du véhicule alors que lui se trouvait à l’avant.

D’après les nouveaux éléments de l‘enquête, qui a connu un soudain coup d’accélérateur cet été, il y a une « forte présomption » que M. Davis soit « responsable du meurtre de Tupac Shakur », a expliqué le procureur Marc DiGiacomo.

Après près de trente ans de mystère, l’affaire est revenue sur le devant de la scène en juillet, avec une perquisition dans une maison de Las Vegas liée à Duane Davis. La police de cette métropole du Nevada doit donner une conférence de presse pour fournir plus de détails.

Légende du hip-hop, Tupac était devenu un artiste incontournable de la côte ouest américaine après une carrière aussi brève que fulgurante, avant d’être abattu en septembre 1996 à Las Vegas, dans des circonstances qui demeurent floues. Il avait 25 ans.

Le rappeur, à l’origine des tubes « California », « Changes, » « Dear Mama » et « All Eyez On Me », a vendu 75 millions d’albums.

Tupac était devenu une figure clé de la fameuse rivalité entre les scènes rap de la côte ouest et la côte est des Etats-Unis.

Bien que natif de New York, il incarnait le hip-hop « West Coast » après avoir déménagé adolescent en Californie avec sa famille.

Son meurtre avait été suivi, six mois plus tard, par celui de son rival de la côte est, Christopher « The Notorious BIG » Wallace.

Beaucoup lient leurs morts à la rivalité entre leur labels Death Row (basé à Los Angeles) et Bad Boy Entertainment (New York), mais des historiens de la musique affirment que cette opposition avait été amplifiée pour des raisons commerciales.

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