Carlos De Oliveira, ancien gérant de la propriété de Donald Trump en Floride.

Un employé de Trump comparaît devant la justice dans l’affaire des documents confidentiels

Carlos De Oliveira, ancien gérant de la propriété de Donald Trump en Floride, a comparu lundi dans l’affaire des documents confidentiels de la Maison Blanche.

Le gérant de la propriété de Donald Trump en Floride, accusé dans l’affaire des documents confidentiels de la Maison Blanche pour laquelle l’ancien président est également poursuivi, a comparu lundi devant un juge fédéral à Miami

Carlos De Oliveira, 56 ans, a ensuite été laissé en liberté sous caution, pour un montant fixé à 100.000 dollars, dans l’attente de son procès. 

Vêtu d’un costume bleu foncé, il a écouté avec attention l’énoncé de ses droits et l’exposé des charges pesant à son encontre. Il se voit principalement reprocher d’avoir détruit des éléments de preuve susceptibles de faire du tort à M. Trump et, ce faisant, d’avoir entravé l’enquête visant le ténor républicain.

Précisément, selon l’accusation, M. De Oliveira « a insisté » auprès d’un technicien de la résidence de Mar-a-Lago, disant « que le patron voulait qu’un serveur soit effacé », peu de temps après que les enquêteurs fédéraux eurent demandé accès aux enregistrements des caméras surveillant une salle où étaient entreposés des cartons de documents.

Il est également accusé d’avoir fait de fausses déclarations au FBI.

Le magistrat fédéral Edwin Torres a interdit à l’inculpé de voyager hors de la Floride sans autorisation ou de discuter directement de l’affaire avec des témoins potentiels. 

L’accusé dément

Interrogé par les enquêteurs pour savoir s’il avait aidé à transporter ou vider des boîtes de documents à Mar-A-Lago, M. De Oliveira avait répondu non. « Jamais rien vu », avait-il assuré.

L’ancien président âgé de 77 ans a été inculpé, début juin, pour sa gestion supposée négligente des archives de la Maison Blanche, et doit être jugé à partir du 20 mai 2024, au moment où la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle battra son plein.

Donald Trump est inculpé pour « rétention illégale d’informations portant sur la sécurité nationale », « entrave à la justice » et « faux témoignage » dans cette affaire, pour laquelle il a plaidé mi-juin non coupable devant un tribunal fédéral de Miami.

Le grand favori des primaires républicaines est accusé d’avoir mis la sécurité des Etats-Unis en péril en conservant des documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans sa résidence de luxe de Mar-a-Lago au lieu de les remettre aux Archives nationales.

Jeudi dernier, les procureurs fédéraux ont fait savoir qu’ils l’accusent, ainsi que M. De Oliveira et un autre assistant, Walt Nauta, de nouveaux faits dans ce dossier liés à cette tentative de soustraire la vidéosurveillance à la justice.

Donald Trump, qui ambitionne de faire son retour à la Maison Blanche en 2024, assure que même une condamnation ne lui ferait pas arrêter sa campagne.

Ses déboires judiciaires devraient prochainement s’aggraver: une procureure de Géorgie doit en effet annoncer en août le résultat de son enquête sur les pressions qu’il a exercées pour tenter d’altérer le résultat de la présidentielle de 2020 dans cet Etat du Sud.

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