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Tensions Etats-Unis/Europe: «Donald Trump est fort avec les faibles, et faible avec les forts»
La pratique de l’intimidation prospère dans les relations internationales. Trump y recourt à foison. Mais ce n’est pas un gage de succès, au contraire, estime le politologue Frédéric Charillon.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a menacé le Mexique, le Canada, l’Union européenne et la Chine de hausses des tarifs douaniers. Il a formulé des visées expansionnistes aux dépens du Canada, du Panama, du Danemark et du Groenland. Il a suggéré d’expulser les Gazaouis de leur territoire et de priver les Ukrainiens d’une partie du leur, occupé par la Russie. Les menaces et les intimidations sont les principaux marqueurs de la politique étrangère des Etats-Unis. Ceux-ci s’alignent ainsi sur un mouvement de plus en plus étendu dans le monde. Pourquoi? Cofondateur de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (Irsem) en France et professeur des universités en science politique, Frédéric Charillon, auteur de Géopolitique de l’intimidation (1), apporte des éléments de réponse.
Comment expliquer la recrudescence de la pratique de l’intimidation dans les relations internationales?
Par plusieurs facteurs. Le premier est l’échec d’un certain nombre de tentatives de solution internationales, mais aussi nationales, depuis plusieurs années, voire depuis plusieurs décennies. A l’international, il n’est pas faux de constater, comme le fait Donald Trump, que depuis trois ans, on n’arrive pas à mettre fin à la guerre en Ukraine. Ce premier élément avantage l’homme fort qui arrive avec la promesse qu’il va tout changer, et qu’il nous sortira de tous ces problèmes. On peut faire le même constat sur le plan national. Donald Trump joue sur du velours quand il affirme que la question migratoire aux Etats-Unis n’a jamais été traitée et gérée sereinement –ce qui ne veut pas dire qu’il faut réduire l’immigration. Même chose en Europe. Nous n’avons pas réussi à faire passer aux yeux de l’opinion publique l’idée que nous avions un traitement cohérent ou rationnel de cette question. Quand Angela Merkel, au moment de la crise migratoire liée à la guerre civile syrienne, a tenté de tenir un discours rationnel, en affirmant, qu’en raison de son déclin démographique, l’Allemagne avait besoin d’une main-d’œuvre éduquée et qualifiée, besoin auquel les Syriens pouvaient répondre, on a vu que cela ne fonctionnait pas. La progression de l’extrême droite de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a été concomitante à cette décision. C’est pareil pour les questions de travail, d’autorité, de délinquance… On est arrivé à un moment où le recours au consensus et à la concertation est considéré, par une large partie de l’opinion publique, comme inefficace. Une situation très grave car, à ses yeux, cela devient «la démocratie est inefficace». Les hommes forts capitalisent sur l’impression générale que le discours tiède ne fonctionne pas.
Y a-t-il un autre facteur qui justifie cette tendance à l’intimidation?
Le phénomène s’est accéléré avec l’essor des réseaux sociaux et des médias globaux. Ils fonctionnent avec des messages très courts, très simples, conjugués à une amplification de tout ce qui est truculent, haineux. Et il n’y a pas de contre-feu pour expliquer au public que ces méthodes expéditives ne fonctionneront pas non plus. En quelque sorte, on se retrouve face à l’idée qui prévalait dans les années 1930 en Italie, lorsqu’on disait: «Avec Mussolini au pouvoir, les trains arrivent à l’heure.» Aujourd’hui, il est très symptomatique que l’AfD opère une révision du bilan de l’exercice du pouvoir par Hitler.
L’intimidation est-elle le contraire de la concertation et de la coopération?
L’intimidation est non seulement le contraire de la concertation mais elle se nourrit aussi de l’absence de résultats rapides de la concertation. Or, elle ne fonctionnera pas davantage. Souvenons-nous que la Russie est intervenue en Syrie pour sauver Bachar al-Assad. A ce moment-là, certains ont pensé que les Russes, eux, étaient efficaces, tandis que les Occidentaux tergiversaient depuis des mois. On connaît la suite: le régime Assad a fini par tomber, aux mains d’anciens alliés d’Al-Qaeda, dans un pays ruiné, dont une énorme partie de la population a été déplacée. La méthode «expéditive» russe ne fut pas plus efficace. Au début, le public le croit. De la même manière, à l’heure où nous parlons, les électeurs de Donald Trump en sont encore à acclamer ses promesses et la brutalité des premières mesures, les menaces proférées contre les alliés ou contre des citoyens américains eux-mêmes. A ce stade, on ne tire pas encore le bilan des actions entreprises par Donald Trump, qui, à mon avis, seront catastrophiques pour le pays. Les mesures sur l’immigration, les hausses des tarifs douaniers, le discours général provoquent un antiaméricanisme très fort dans le monde, surtout parmi les alliés. Cela inquiète énormément les élites économiques américaines, au premier chef l’agro-industrie, la restauration, l’automobile. En attendant, celui qui tente d’expliquer aujourd’hui que les problèmes globaux nécessitent forcément des solutions globales, et donc de la concertation, passe pour un faible, un naïf, un inefficace…
«Donald Trump est le seul dirigeant à avoir théorisé explicitement l’intimidation du “fou”.»
Est-ce parce que l’Europe est plutôt adepte de la concertation qu’elle se retrouve désarmée face à l’intimidation?
Oui. C’est même tout l’ADN de l’Union européenne. C’est pour cela que nous traversons une passe extrêmement difficile. Depuis plusieurs décennies, le discours européen a été d’œuvrer à trouver des solutions communes et de considérer que la meilleure manière d’y parvenir était la concertation, avec une série de mécanismes mis en place pour l’organiser. Or, tout cela est montré du doigt et désigné par le camp adverse comme le mal absolu, l’inefficacité absolue, la bureaucratie absolue. En même temps, il faut bien reconnaître que ces systèmes bureaucratiques européens ont connu beaucoup d’échecs. Que les partis les plus modérés qui font beaucoup de promesses à chaque élection n’ont pas changé radicalement la donne ni de la dette publique ni de la question de l’immigration… Pour le moment, l’Europe qui prône le dialogue se retrouve face à des chefs d’Etat et de gouvernement étrangers totalement dans la logique inverse. On en trouve même au sein de l’UE, si l’on pense à Viktor Orbán en Hongrie, et à un certain nombre de partis politiques qui pourraient prendre le pouvoir. Il n’est pas impossible qu’une partie de l’Europe elle-même rejoigne un jour cette rhétorique de l’intimidation.
Vous détaillez les différentes formes d’intimidation. Cette dernière ne s’opère pas toujours du fort vers le faible, mais peut aussi s’exercer du faible vers le fort. Dans quels cas?
On pourrait aussi l’appeler «un chantage à la faiblesse». Le faible n’est évidemment pas en mesure de rivaliser avec les plus forts. Mais il peut faire comprendre que s’il s’écroule, le plus fort aura des ennuis, voire s’effondrera avec lui. L’exemple type est celui de la Grèce au moment de la crise financière en Europe en 2010. Elle n’avait pas été –c’est le moins que l’on puisse dire– extrêmement rigoureuse avec ses comptes publics. Mais elle a signifié à ses partenaires européens que s’ils l’abandonnaient, c’est tout un pan de l’Union européenne qui se détricoterait. Au Proche-Orient, des pays comme le Liban et la Jordanie, qui connaissent des situations très instables, envoient un message semblable à leurs alliés occidentaux: «Nous sommes petits, nous sommes un maillon faible, mais un maillon tout de même. Si nous tombons, la région connaîtra le chaos.» Un autre type d’intimidation de la part du faible vient de celui qui sait que sa voix, même isolée, est incontournable du fait même du processus décisionnel en vigueur. Ainsi la Hongrie de Viktor Orbán a pu s’opposer à des initiatives favorables à l’Ukraine ou défavorables à Moscou, opposition qu’elle a parfois levée en contrepartie de concessions de la part de Bruxelles.
Vous évoquez un troisième type d’intimidation, celle du «fou»…
C’est l’intimidation de celui qui dit «je suis capable de tout». Elle est implicite chez un certain nombre d’acteurs. On se souvient d’Hugo Chávez au Venezuela; on le voit aussi chez son successeur Nicolás Maduro quand il menace d’annexer une partie du Guyana, ou chez Alexandre Loukachenko au Bélarus… Le seul dirigeant qui l’ait théorisé explicitement, c’est Donald Trump. Peu avant sa prise de fonction, un journaliste lui a demandé: «Que feriez-vous si Xi Jinping et la Chine envahissaient Taïwan?» Réponse: «Ils ne le feront pas, parce qu’ils savent que je suis complètement dingue» («fucking crazy», dans le texte). Lors de la campagne électorale présidentielle de 2016, il avait affirmé: «Je pourrais tirer sur quelqu’un en plein milieu de la Ve avenue à New York, cela ne me ferait pas perdre une voix.» Donald Trump assume pleinement la stratégie de l’intimidation du «fou», ce qui, d’une certaine manière, explique ses provocations quasi quotidiennes. En plus, probablement, d’un profil psychologique qui fait qu’il veut être en permanence le centre de l’attention. Mais il y a aussi une stratégie rationnelle derrière celle de l’intimidation du «fou».
Donald Trump est-il l’archétype de l’adepte de l’intimidation?
Oui. Il joue la partition du fort et celle du «fou» en même temps. Mais ce que nous voyons, c’est son incroyable faiblesse. C’est la soumission. Donald Trump n’a jamais réussi à imposer quoi que ce soit à des forts, même à la Corée du Nord dans son premier mandat. Il avait promis qu’il allait tout changer… Il ne s’est rien passé du tout. Désormais, on le voit se soumettre totalement à la rhétorique du Kremlin. On l’a vu à plusieurs reprises se soumettre à d’autres Etats étrangers. Il en a soutenu certains contre ses propres services de renseignement à plusieurs reprises. Il est fort avec les faibles, mais il est faible avec les forts.
Partagez-vous l’avis de ceux qui le comparent aux Occidentaux à Munich avant la Seconde Guerre mondiale, considérés comme trop complaisants à l’égard d’Hitler?
Pas tout à fait. D’abord, on ignore comment Donald Trump négocie. On ne sait pas s’il a une idée claire de ce qu’il veut pour l’Ukraine. Il est même très probable que dans son équipe, les avis soient très divergents. Il est possible que certains de ses conseillers soient très prorusses, avec une méconnaissance totale des questions est-européennes, et qu’ils soient prêts à n’importe quoi pour arrêter de financer la guerre en Ukraine, et pour économiser de l’argent. Mais il est aussi plausible qu’il y ait dans son équipe des personnes qui, à l’instar du très atlantiste secrétaire d’Etat Marco Rubio, n’ont pas du tout envie de rester dans l’histoire comme ayant tout cédé à Vladimir Poutine. Il faut être très prudent. En revanche, j’observe une différence avec les années 1930, et, d’une certaine façon, c’est presque pire aujourd’hui. Car à l’époque, des démocrates espéraient qu’en faisant une dernière concession à Hitler, ils pourraient sauver la paix. Aujourd’hui, le président des Etats-Unis n’est pas un démocrate et, en réalité, il n’agit pas ainsi pour sauver la paix. Son objectif est tout autre, il est dans la rhétorique autoritaire, dans l’acquisition de ressources, voire la prédation. Il est prêt à s’allier à Poutine. C’est très différent de la faiblesse des démocraties dans les années 1930.
Va-t-on assister de plus en plus à de la diplomatie transactionnelle avec Donald Trump?
Oui, parce que c’est sa seule grille de lecture. Mais cela ne fonctionnera pas entièrement. Ce que l’on peut faire dans une négociation de business, en privé et à huis clos, on ne peut pas le faire en politique internationale avec un paramètre de taille qui s’appelle l’opinion publique. Dans une négociation commerciale, il est possible de faire semblant de claquer la porte, de menacer, puis de revenir à la table en disant «bon, allez, trouvons un accord». En relations internationales, l’opinion publique n’accepte pas ces méthodes. On le voit avec le Mexique et le Canada. Les propos de Donald Trump laisseront des traces dans les opinions. Quand bien même un dirigeant comme Justin Trudeau comprendrait que son homologue américain fonctionne comme cela et qu’il faut continuer à négocier, il doit compter avec des citoyens canadiens qui exhortent leur Premier ministre à ne plus céder quoi que ce soit à ce personnage qui les a insultés et qui les a menacés. L’opinion publique, c’est la faille de cette méthode que Donald Trump croit pouvoir importer du business.
«Les peuples, eux, ne se soumettent pas à l’intimidation.»
Les formes d’intimidation de la Chine et des Etats-Unis se rejoignent-elles ou sont-elles différentes?
La grande différence entre la Chine et les Etats-Unis réside dans la personnalité de Donald Trump. La Chine exerce une intimidation rationnelle. Elle pèse de tout son poids et rappelle que ce poids économique, et, de plus en plus, politique et militaire, fait qu’elle ne se sent pas du tout obligée d’accepter la moindre injonction. Un exemple: lorsqu’en 2016, à propos d’un litige territorial avec les Philippines, la Cour internationale de justice a donné raison à Manille, Pékin a simplement répondu que cet avis n’avait aucune valeur. A propos d’autres questions territoriales dans la même région, le pouvoir chinois s’est contenté d’affirmer: «La seule réalité de la zone, c’est que la Chine est un grand pays, les autres ne sont que des petits pays.» C’est une intimidation du fort sur le faible, qui est rationnelle. Or, l’intimidation américaine telle qu’elle est pratiquée par Trump aujourd’hui paraît de plus en plus irrationnelle, mêlant vrais enjeux stratégiques (comme les ressources du Groenland) avec des caprices absurdes (le changement de nom du golfe du Mexique…). En cela, il y a une énorme différence. Les Chinois ne veulent pas jouer sur ce registre. Au contraire, ils profiteront probablement de cette situation pour se donner le rôle de la puissance fiable et prévisible, par contraste avec le tumulte trumpien. La Chine sera la puissance rationnelle, redoutable, qui fixe des limites dures, mais avec des règles du jeu claires et stables. Ce sera un avantage important comparé à une administration américaine qui, elle, change d’avis tous les jours.
Quelle parade l’Europe pourrait-elle opposer aux puissances qui usent d’intimidation?
L’Europe a plusieurs cartes, à condition d’être unie. Elle ne fera pas cela à 27. Nous le savons. Des dirigeants européens ont déjà pris fait et cause pour la Russie, comme la Slovaquie et, surtout, la Hongrie. Mais il existe un noyau dur européen pour s’opposer aux intimidations, auquel il faut ajouter les Britanniques sur les questions stratégiques. L’Allemagne du futur chancelier Friedrich Merz, la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne, la Pologne, l’Italie –espérons-le, selon la façon dont se positionnera Giorgia Meloni– représentent malgré tout une force économique extrêmement importante. Nous sommes un grand marché. Nous sommes un bon client des Etats-Unis. On peut déjà mettre cela sur la table. Et nous pouvons, nous aussi, recourir au rapport de force et opérer des représailles sous la forme de sanctions. Après tout, nous avons été capables de le faire au début de la guerre en Ukraine quand les Européens se sont privés d’approvisionnements énergétiques russes. Vladimir Poutine avait fait le pari que nous le laisserions agir à sa guise en Ukraine parce qu’on ne voulait pas avoir d’ennuis de facture énergétique. Nous avons été prêts à payer le prix de cette résistance en acceptant un envol des prix de l’électricité, en diversifiant nos sources d’approvisionnement, etc.
Trois idées fortes
• «Les hommes forts capitalisent sur l’impression générale que le discours tiède ne fonctionne pas.»
• «L’Europe qui prône le dialogue se retrouve face à des chefs d’Etat et de gouvernement qui sont totalement dans la logique inverse.»
• «La Chine va se donner le rôle de la puissance fiable et prévisible, par contraste avec le tumulte trumpien.»
Vous expliquez dans votre livre que d’autres représailles sont également possibles…
Elles consisteraient à soutenir les populations qui, dans les pays qui nous menacent, s’opposent à leurs dirigeants. Car les peuples ne se soumettent pas à l’intimidation. C’est une des leçons qu’on a pu tirer des contentieux de ces dernières années. Quand la Chine exhorte les électeurs taïwanais de ne pas voter pour telle personnalité politique hostile à la réunification, elle ne fait que renforcer leur détermination à voter pour elle. Quand Donald Trump menace le Canada, c’est le peuple canadien qui se lève et dit: «Nous, on ne nous parle pas sur ce ton-là!» L‘Europe peut encourager ces attitudes. Si les Etats-Unis ne veulent plus être «le leader du monde libre», comme ils se sont autoproclamés pendant des décennies, il n’appartient qu’aux Européens de reprendre ce flambeau. On note d’ailleurs que ce sont souvent des femmes, dans le monde, qui s’opposent courageusement à l’intimidation, depuis l’Estonienne Kaja Kallas à la tête de la diplomatie européenne, la Danoise Mette Frederiksen, la Moldave Maia Sandu ou la Géorgienne Salomé Zourabichvili, jusqu’aux épouses ou veuves d’opposants dans le monde russe (Ioulia Navalnaïa, la Biélorusse Svetlana Tikhanovskaya…), en passant évidemment, ailleurs, par les femmes iraniennes, les combattantes kurdes, les mères de la place de Mai en Argentine…
(1) Géopolitique de l’intimidation. Seuls face à la guerre?, par Frédéric Charillon, Odile Jacob, 300 p.Rapprochement ou fracture?
Dans les efforts diplomatiques menés ces derniers jours pour éviter un accord américano-russe imposant une «paix» en Ukraine sur le dos des Ukrainiens et pour donner à l’Europe un rôle à la mesure de son engagement depuis trois ans, difficile de dire si les points de vue se sont rapprochés entre Américains et Européens. A voir les exclamations hilares et les malaxages de genou entre les présidents français et américain à la Maison-Blanche le 24 février, on pourrait être enclin à répondre par l’affirmative. D’autant qu’Emmanuel Macron a clairement indiqué la volonté d’aboutir à la paix rapidement mais pas au prix d’un «accord faible». Donald Trump n’a cependant formulé aucun début de commencement d’engagement en ce sens.
Au contraire, le même jour, à l’Assemblée générale des Nations unies et au Conseil de sécurité, les Etats-Unis ont résolument pris le parti de la Russie en votant contre une résolution appelant à la fin de la guerre, au retrait des troupes russes et au respect de l’intégralité territoriale de l’Ukraine dans la première enceinte, et en faisant adopter une résolution ignorant la responsabilité russe de l’agression et le respect de la souveraineté ukrainienne, au sein de la seconde. La France, le Royaume-Uni, le Danemark, la Grèce et la Slovénie furent les cinq des quinze membres du Conseil de sécurité à s’abstenir de soutenir la résolution américano-russe. Le fossé entre l’Amérique et l’Europe reste béant.
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