Joe Biden et Kamal Harris
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Harris

Les réactions de la presse belge après le retrait de Joe Biden en faveur de Kamala Harris

Les journaux belges ont réagi positivement au retrait de Joe Biden de la présidentielle américaine, mais s’inquiètent des défis qui s’annoncent pour Kamala Harris.

Le retrait de la course à la Maison-Blanche du président américain Joe Biden occupe lundi matin la Une de tous les quotidiens belges. La décision de l’octogénaire est saluée par la plupart, rappelant toutefois que Kamala Harris, qui a obtenu le soutien du président et d’une majeure partie du camp démocrate, devra faire face à des «montagnes» en vue de l’élection du 5 novembre prochain.

«Biden jette l’éponge»: voici le titre le plus souvent revenu à la Une des médias francophones belges lundi matin. L’affirmation n’a toutefois rien d’une accusation, pointent les éditoriaux du jour. «Il faut respecter cette décision», souligne le rédacteur en chef du Soir Christophe Berti, rappelant que «Joe Biden a été rattrapé par son âge», face à Donald Trump qui dispose d’un «nouveau statut de héros de la patrie pour ses partisans, depuis la tentative d’assassinat à son encontre».

Joe Biden «place l’avenir de son pays avant ses intérêts personnels et au mépris de sa propre fierté», salue le journaliste politique de la DH Gauvain Dos Santos. Car le président américain «était devenu, contre toute logique, le vilain de la course à la Maison-Blanche», rappelle le journaliste de La Libre Belgique Philippe Paquet. «Il était urgent pour les Démocrates de franchir le pas, et pour Joe Biden de surmonter une vanité fatale», estime-t-il.

L’Écho compare le geste du président américain à un «sacrifice au service du parti (démocrate) et du pays», offrant au camp présidentiel et à la campagne «un nouvel élan».

Le quotidien L’Avenir évoque toutefois un retrait qui «tombe tard», «laissant les coudées franches à Trump», dans «un état de grâce, avec des victoires judiciaires et une consécration lors de la convention du Parti républicain».

Car le candidat républicain continue de «tirer sur l’ambulance», rappelle Sudinfo. La tâche s’annonce rude face à un «Trump qui gagne chaque jour en puissance», abonde la DH. Le camp démocrate a donc fait «le pari» de Kamala Harris pour détrôner Donald Trump, mais elle se retrouve «aujourd’hui face à deux montagnes», signale Christophe Berti du Soir : «la convention démocrate, du 19 au 22 août, où elle devra dissiper les doutes» et «exister face à ses adversaires et au « fantôme » Michelle Obama», et «ensuite, battre Donald Trump en réalisant une remontada en 75 jours».

«Il faut que la vraie campagne électorale commence enfin pour mettre à nu un Républicain dont les troubles du comportement sont bien plus préoccupants que ceux de Joe Biden, et qui, en outre, n’a toujours ni les compétences ni l’éthique pour redevenir président», ose pour sa part Philippe Paquet dans La Libre.

Kamala Harris est la «candidate naturelle» pour succéder à Joe Biden selon L’Écho, même si «une liste de prétendants aux dents longues» suit dans le camp démocrate. «Ce qui est certain, c’est que Donald Trump aurait préféré garder Joe Biden pour rival», estime la journaliste Yona Helaoua. La vice-présidente est désormais attendue au tournant, comme «une pionnière face à l’ultime plafond de verre», celui de la présidence américaine, un poste qui n’est jusqu’ici jamais revenu à une femme, rappelle Sudinfo. Les Démocrates ont en tout cas un important défi face à eux, conclut L’Avenir : «réaliser une campagne express de trois mois pour convaincre plus de 250 millions d’Américains en âge de voter.»

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