Frank James
Frank James © Getty

Le tireur du métro de New York plaide coupable d’actes terroristes

Frank James, l’homme de 63 ans qui avait tiré et semé le chaos dans une rame de métro bondée de New York le 12 avril dernier a finalement plaidé coupable mardi d’actes terroristes devant la justice fédérale, et encourt la prison à vie.

Lors d’une audience devant une cour fédérale de Brooklyn, ce natif de New York a répondu « coupable » à dix chefs d’inculpations d’« attaque terroriste dans un système de transport en commun », soit autant de victimes touchées par ses tirs, ainsi qu’à une autre inculpation pour avoir « ouvert le feu lors d’un acte de violence ».

Il avait auparavant plaidé non coupable.

Vêtu d’une chemise kaki, le crâne dégarni, il a expliqué qu’il avait tiré pour causer des « blessures physiques graves » et qu’il était conscient qu’il aurait pu tuer même si ce n’était pas son intention. Sans donner aucune justification à ses actes, il a assuré qu’il exprimerait ses « regrets » lors de l’audience où sera fixée sa peine.

Le 12 avril 2022, à l’heure de pointe en début de journée, le suspect, portant un masque à gaz, avait déclenché deux engins fumigènes dans une voiture bondée du métro à Brooklyn avant de tirer au pistolet.

Les autorités avaient parlé d’un miracle car il n’y avait pas eu de mort. Mais l’attaque, qui avait fait trente blessés, dont 10 par balles, avait provoqué un vif émoi.

Le ministre de la Justice américain Merrick Garland s’est félicité du plaider coupable, assurant que ses services travaillaient « sans relâche pour tenir responsables ceux qui se livrent à la violence de masse et terrorisent nos communautés ».

Frank James avait été arrêté sans opposer de résistance à Manhattan après une chasse à l’homme de plus de 24 heures. Ses éventuelles motivations restent à éclaircir. Connu des services de police, Frank James animait une page YouTube, baptisée « prophetoftruth88 » (prophète de vérité) où on le voyait se lancer dans de longues tirades, parfois décousues et véhémentes, sur les questions raciales et l’insécurité à New York.

La fusillade avait remis au centre de l’attention la question de l’insécurité dans le métro de New York et dans la mégapole de plus de 8 millions d’habitants, qui avait vu la criminalité augmenter après la pandémie de Covid-19, loin toutefois des niveaux des années 90 et 2000.

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