Kamala Harris reçoit le soutien de potentiels rivaux et salue le bilan de Joe Biden
Kamala Harris est en pole position pour remplacer Joe Biden suite à son désistement dans une campagne bousculée. Soutenue par plusieurs potentiels rivaux, elle salue le bilan de son président.
Kamala Harris est en pole position vers l’investiture démocrate pour la présidentielle de novembre contre Donald Trump, avec une vague de ralliements au sein de son parti après le retrait choc de Joe Biden qui a plongé la campagne dans l’incertitude.
A 59 ans, la première femme vice-présidente de l’histoire des Etats-Unis a salué le bilan de Joe Biden, « sans équivalent dans l’histoire moderne ». Kamala Harris n’a toutefois pas évoqué l’échéance électorale du 5 novembre, dans cette première prise de parole depuis dimanche, forte en symbole car faite à la Maison Blanche tandis que le président est en convalescence hors de Washington. Elle s’était déclarée la veille prête à « remporter l’investiture » lors de la convention démocrate mi-août à Chicago, ayant obtenu le soutien du président usé par ses 81 années.
Toutefois, divers ténors démocrates, au premier rang desquels Barack Obama, se gardent encore d’apporter un appui direct à celle qui est également la première vice-présidente noire. « Nous allons naviguer en terrain inconnu dans les jours à venir », a averti l’ancien président, les délégués à la convention restant libres de leur vote. Autre figure majeure du parti, Nancy Pelosi a pour l’instant gardé le silence et serait en faveur d’un processus « ouvert » de désignation.
Soutien d’ex-potentiels rivaux
C’est confiné dans sa villa balnéaire du Delaware, pour soigner un Covid, que Joe Biden a annoncé son intention de passer le flambeau. A un mois de la convention qui aurait dû l’introniser candidat, il a également annoncé qu’il s’adresserait au pays « plus tard cette semaine ».
La vice-présidente a rapidement reçu le soutien appuyé de Bill et Hillary Clinton, mais aussi de plusieurs gouverneurs importants, dont certains considérés comme de potentiels rivaux: Gretchen Whitmer (Michigan), Gavin Newsom (Californie), Wes Moore (Maryland), Andy Beshear (Kentucky) ou encore J.B. Pritzker (Illinois).
Les soutiens sont aussi venus d’une ribambelle d’élus démocrates, de l’aile modérée du parti à celle la plus à gauche, représentée notamment par Alexandria Ocasio-Cortez, influente élue de New-York. Autre éclaircie pour Kamala Harris, le sénateur indépendant Joe Manchin, un ancien démocrate connu pour ses positions conservatrices, a annoncé lundi ne pas être candidat à la présidentielle.
Le retrait de Joe Biden a aussi rapporté gros aux démocrates, qui se sont félicités de la plus grande collecte de fonds en une seule journée pour la présidentielle: 46,7 millions de dollars.
Selon une moyenne de sondages réalisés avant le tournant de dimanche, Kamala Harris obtiendrait le 5 novembre un score légèrement meilleur que Joe Biden face à Donald Trump, mais resterait toutefois à la traîne du républicain de deux points de pourcentage (46% contre 48% pour lui).