Joe Biden décorera vendredi des policiers ayant défendu le Capitole lors de l’assaut du 6 janvier 2021
Le président américain Joe Biden décorera vendredi 12 personnes ayant « contribué de manière exemplaire à notre démocratie autour du 6 janvier 2021 », dont des policiers ayant ce jour-là défendu le Capitole assailli par des partisans de Donald Trump, a fait savoir jeudi la Maison Blanche.
Deux ans après cet assaut qui avait choqué les Etats-Unis et le monde, il remettra, pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, plusieurs « Médailles présidentielles de la citoyenneté » (« Presidential Citizens Medal »), l’une des « plus hautes distinctions civiles de notre nation« , selon un communiqué. Cette médaille récompense des « actes exemplaires au service du pays et de ses citoyens. »
Elle sera en particulier décernée à sept membres des forces de l’ordre ayant fait face il y a deux ans à une horde déchaînée de partisans de l’ancien président républicain, qui ont envahi le siège du Congrès américain pour tenter d’empêcher la certification de l’élection de Joe Biden.
Parmi ces policiers, Brian Sicknick, décédé d’un AVC au lendemain de l’attaque du Capitole lors de laquelle il avait été violemment pris à partie, sera décoré à titre posthume. Les cinq autres récipiendaires sont des personnes en charge, à divers niveaux, des opérations électorales dans certains Etats, et qui ont subi des pressions et des menaces pour tenter de les forcer à renverser le résultat des élections, selon la Maison Blanche.
Deux ans après l’attaque contre le Capitole, la police américaine recherche toujours 350 participants, ainsi qu’une personne soupçonnée d’avoir déposé des bombes artisanales à proximité du siège du Congrès la veille de l’assaut, tandis qu’à ce jour plus de 950 personnes ont été arrêtées. Plus d’un tiers ont déjà été jugées sur des chefs d’accusation variés, allant de simple « intrusion » à « sédition », et 192 ont écopé de peines de prison, d’après le procureur fédéral de Washington.
Le ministère de la Justice enquête aussi sur la responsabilité de Donald Trump et de ses proches. Depuis sa déclaration de candidature à la présidentielle de 2024, un procureur spécial a été désigné pour superviser, de manière indépendante, les investigations le concernant.
Une commission parlementaire, dont les travaux ont eu un écho médiatique important, a identifié quatre chefs d’inculpation possibles contre l’ancien président: appel à l’insurrection, complot à l’encontre de l’Etat américain, entrave à une procédure officielle (de certification d’un scrutin présidentiel) et fausses déclarations. Mais ces recommandations sont purement consultatives.