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Investiture de Donald Trump: « L’âge d’or de l’Amérique commence »

Donald Trump est devenu le 47e président des Etats-Unis ce lundi 20 janvier. Voici les éléments marquants à retenir de son investiture à Washington.

Donald Trump, au sommet de sa puissance politique, est devenu président des États-Unis, pour la seconde fois.

Trump a prêté serment

Sous la coupole du Capitole, posant une main sur une bible héritée de sa mère, il a levé l’autre pour jurer de « protéger la Constitution ».

Le milliardaire républicain, qui avait battu la vice-présidente démocrate Kamala Harris le 5 novembre, est désormais à 78 ans le chef d’État américain le plus âgé jamais investi.

Ce serment conclut le plus extraordinaire « comeback » politique de l’histoire américaine récente, celui d’un ancien président qui n’a jamais reconnu sa défaite en 2020, qui crie à la « vengeance » contre ses adversaires, qui a été condamné au pénal, qui a été visé cet été par deux tentatives d’assassinat, et qui a mené une campagne d’une violence rhétorique sidérante, émaillée de propos racistes et sexistes.

Il a prêté serment à l’endroit même où ses partisans avaient tenté le 6 janvier 2021, d’empêcher la certification de l’élection de Joe Biden en prenant d’assaut le siège du Congrès américain.

Son prédécesseur démocrate, qui conclut un demi-siècle de vie politique, a organisé une transition sans heurts du pouvoir à cet homme qui n’a eu de cesse de l’humilier.

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JD Vance et Donald Trump

Une décision inédite de Biden

« Bienvenue à la maison », avait lancé Joe Biden un peu plus tôt en recevant Donald Trump, accompagné de son épouse Melania Trump, pour une ultime visite de courtoisie à la Maison Blanche.

La normalité n’est que de façade, car le démocrate de 82 ans a aussi pris, à quelques minutes de céder le pouvoir, une décision absolument inédite. Il a en effet gracié, de manière préventive, les plus proches membres de sa famille, de peur qu’ils ne soient l’objet d’une vendetta judiciaire des républicains. Parmi eux, l’ancien chef d’état-major des armées Mark Milley, virulent critique de Donald Trump, le médecin Anthony Fauci, dans le viseur des trumpistes pour avoir orchestré la réponse américaine à la pandémie de Covid-19, ainsi que des parlementaires ayant enquêté sur l’assaut du Capitole.

Contrairement au républicain, qui avait boudé son investiture, le 46e président démocrate avait bien pris place dans la vaste salle pavée de marbre, véritable cathédrale de la vie politique américaine.

À ses côtés les anciens présidents américains Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama, mais aussi les multimilliardaires Mark Zuckerberg et Jeff Bezos, le désormais incontournable Elon Musk, ainsi que des dirigeants ou personnalités d’extrême droite invités à titre personnel.

La cérémonie d’investiture se déroule habituellement à l’extérieur, mais le protocole a été chamboulé à cause des températures glaciales.

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Une salve de décrets

Dans la foulée, Donald Trump doit signer une première salve de décrets. Le républicain a promis de sauver l’Amérique du « déclin » causé selon lui, en premier lieu, par une « invasion » de migrants ainsi que par les idées progressistes, qu’il qualifie du terme péjoratif d’idéologie « woke ».

Il va par exemple décréter l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique et y mobiliser l’armée.

Il ordonnera par ailleurs de « reconnaître » l’existence de seulement « deux sexes » par l’État fédéral, ont fait savoir de hauts responsables de sa future administration. Donald Trump avait promis à plusieurs reprises de mettre fin au « délire transgenre ». Sont attendues aussi des annonces sur l’énergie et l’environnement, ainsi que des grâces pour les assaillants du Capitole condamnés à la suite du 6 janvier 2021. Tout au long de sa campagne, Donald Trump a promis de se « venger » de ses adversaires politiques.

Un retour au pouvoir verrouillé

Le premier mandat de Donald Trump avait été une succession de crises politiques internes et d’affrontements diplomatiques.

Rien ne dit que sa seconde présidence sera plus maîtrisée, mais son retour au pouvoir se fait sans la commotion provoquée par sa victoire en 2016. Donald Trump a, en quatre ans, verrouillé le parti républicain. Il peut s’appuyer sur une majorité, mince, au Congrès et sur une Cour suprême ancrée à droite.

Il s’est entouré de fidèles au gouvernement, a reçu l’allégeance des plus grands patrons, et rares sont les dirigeants étrangers qui se risquent à le critiquer ouvertement.

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Discours nationaliste et vengeur

« L’âge d’or de l’Amérique commence »: dans un discours nationaliste et vengeur, Donald Trump, tout juste investi, a annoncé des décisions fracassantes pour mettre fin au « déclin » du pays.

« Dieu m’a sauvé pour que je rende sa grandeur à l’Amérique », a déclaré le 45e (2017-2021) et désormais 47e président des États-Unis, en référence à une tentative d’assassinat contre lui cet été. « Le déclin de l’Amérique est fini », a assuré le républicain, promettant de s’attaquer à une « élite corrompue et radicale ». 

Un état d’urgence à la frontière avec le Mexique va être proclamé afin de mobiliser l’armée, a dit l’ancien promoteur immobilier et ancien animateur de téléréalité, en ajoutant: « Nous allons commencer le processus de renvoi de millions et de millions de criminels étrangers ». Lui qui avait promis de mettre fin au « délire transgenre », va aussi ordonner de « reconnaître » l’existence de seulement « deux sexes » par l’État fédéral. Autre promesse de campagne, le républicain veut décréter un état d' »urgence énergétique » pour doper la production américaine d’hydrocarbures. Son administration a annoncé que les États-Unis se retireraient une seconde fois de l’accord de Paris sur le climat, mettant ainsi en péril les efforts mondiaux visant à freiner le réchauffement climatique. Donald Trump, qui avait malmené les alliances traditionnelles des États-Unis pendant son premier passage à la Maison Blanche, a donné à sa première allocution de président des accents impérialistes.

Invoquant le concept de « destinée manifeste », selon lequel l’Amérique aurait un droit naturel à l’expansion territoriale, il a promis de « planter (le drapeau américain) sur la planète Mars ». Il a aussi juré de « reprendre » le canal de Panama, et de « taxer » les pays étrangers.

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