Des entités russes et iraniennes sanctionnées pour des interférences dans les élections américaines
Washington a annoncé des sanctions contre des entités russes et iraniennes accusées d’avoir voulu interférer dans les élections du 5 novembre.
Le département américain du Trésor a annoncé, mardi, une série de sanctions visant des entités russes et iraniennes que Washington accuse d’avoir tenté de peser sur les élections générales du 5 novembre dernier.
Côté iranien, les sanctions concernent le Centre de production et de conception cognitive (CDPC), que les Etats-Unis estiment être lié aux Gardiens de la révolution et qui est accusé d’avoir mené plusieurs opérations d’influence afin de « renforcer les tensions socio-politiques au sein de l’électorat américain avant les élections ». Du côté de la Russie, c’est une organisation appartenant au service de renseignement russe (GRU) qui est visé, le Centre d’expertise géopolitique (CGE), ainsi que son directeur, Valery Korovin.
« Les gouvernements de Russie et Iran ont ciblé notre processus électoral et nos institutions avec la volonté de diviser le peuple américain grâce à des campagnes de désinformation ciblées », a expliqué le sous-secrétaire au Trésor en charge du terrorisme et du renseignement intellectuel, Bradley Smith, pour justifier les élections. Dans le même temps, Washington a annoncé des sanctions contre la juge russe Olesya Mendeleeva, pour « son rôle dans la détention arbitraire » de l’opposant politique Alexeï Gorinov.
En novembre, la Russie a condamné M. Gorinov à trois années supplémentaires de prison lors d’un second procès. Âgé de 63 ans, ancien conseiller municipal de Moscou, il purge déjà une peine de sept ans de prison après une condamnation en juillet 2022 pour avoir dénoncé « l’agression militaire en cours en Ukraine » lors d’un conseil municipal le 15 mars, retransmise sur YouTube.
Les sanctions impliquent le gel de l’ensemble des biens et avoirs détenus directement ou indirectement par les personnes et entités visées ainsi que l’interdiction pour des citoyens ou entreprises américaines de commercer avec ces mêmes personnes, sous peine de sanctions à leur tour.