Comment Donald Trump utilise sa nouvelle inculpation comme argument de campagne
Donald Trump a réagi par un message combatif à sa nouvelle inculpation au pénal pour ses tentatives d’inverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020, faisant de cette troisième mise en accusation un argument de campagne pour sa réélection en 2024.
Je n’ai jamais reçu autant de soutien« , a assuré le milliardaire dans une publication en lettres capitales sur sa plateforme Truth Social. « Cette inculpation sans précédent d’un ancien président (qui a eu beaucoup de succès) et candidat favori, de loin, au sein du parti républicain et de l’élection pour 2024, a révélé au monde la corruption, le scandale et les défaillances qui ont eu lieu aux Etats-Unis ces trois dernières années », a poursuivi M. Trump.
« L’Amérique est un pays en déclin mais nous lui rendrons sa grandeur, plus que jamais auparavant », a-t-il lancé en référence au slogan de sa campagne victorieuse à la présidentielle de 2016.
Donald Trump a été inculpé lundi de « complot à l’encontre de l’Etat américain », entrave à une procédure officielle et atteinte aux droits électoraux après une enquête supervisée par le procureur spécial Jack Smith. C’est un fait sans précédent pour un ancien chef d’Etat américain. L’homme d’affaires pourrait ainsi se voir obligé de comparaître devant un tribunal en pleine campagne électorale l’an prochain.
Une première comparution préliminaire a été fixée au 3 août devant un tribunal fédéral de la capitale. Il s’agit des accusations les plus sérieuses à être portées contre Donald Trump, déjà poursuivi au pénal dans l’affaire de la gestion supposée négligente des documents confidentiels de la Maison Blanche et celle des paiements suspects à une ancienne actrice de films X.
Et ses ennuis judiciaires risquent de ne pas s’arrêter là: une procureure de l’Etat de Géorgie doit également annoncer d’ici fin août le résultat de son enquête sur les pressions exercées par le milliardaire pour tenter d’altérer le résultat de la présidentielle de 2020 dans cet Etat du Sud.
Le tempétueux homme politique conserve malgré tout la loyauté d’une bonne partie de son parti: il domine en effet les sondages pour l’investiture républicaine et creuse même l’écart avec le numéro 2, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, qui cumule les faux pas depuis le début de sa campagne.