Biden traite Poutine de « salopard cinglé », le président russe répond avec ironie
Joe Biden a qualifié le président russe Vladimir Poutine de « salopard cinglé » pendant une rencontre à San Francisco (Californie) avec des donateurs du Parti démocrate.
« Il y a bien ce salopard cinglé qu’est Poutine, mais la menace existentielle pour l’humanité c’est le changement climatique », a lancé le président démocrate de 81 ans, candidat à un second mandat, lors d’un bref discours auquel assistait un petit groupe de journalistes.
En anglais, Joe Biden a utilisé les trois lettres « SOB », un raccourci pour « son of a bitch », insulte traduisible en français par « salopard », « connard », voire « fils de pute ».
Le président américain avait déjà, dans le passé, traité son homologue russe de « boucher » et de « criminel de guerre. » Il a promis d’annoncer vendredi des sanctions « majeures » contre la Russie en réponse à la mort en prison de l’opposant Alexeï Navalny.
Joe Biden avait lancé la même insulte de « son of a bitch » à un journaliste de Fox News, la chaîne préférée des conservateurs, en janvier 2022, alors qu’il pensait son micro éteint.
Le Kremlin juge « honteux » ces propos
« C’est une immense honte pour (…) les Etats-Unis. Si le président d’un tel pays utilise un tel lexique, c’est forcément honteux », a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, dans une vidéo diffusée jeudi par un journaliste de la télévision publique russe.
« Des déclarations aussi malpolies ne sont pas en mesure de blesser le dirigeant d’un autre Etat, a fortiori le président Poutine », a-t-il également déclaré.
« Il est clair que M. Biden, au profit d’intérêts politiques nationaux, affiche un comportement dans le style d’un cow-boy hollywoodien. Il voudrait que ce soit le cas. Je ne pense pas que ce soit possible », a ajouté M. Peskov.
Poutine ironise
Quelques heures plus tard, c’est Vladimir Poutine lui-même qui a réagi aux propos de son homologue américain. Il n’a pas semblé très touché.
C’est « grossier oui », a dit M. Poutine à un journaliste de la télévision russe qui l’interrogeait sur le sujet. Mais, a-t-il ajouté avec ironie, M. Biden n’allait « pas me dire, ‘Volodia (diminutif en russe de Vladimir, NDLR), bravo, merci, tu m’as beaucoup aidé' ».