Assaut du Capitole: Mike Pence accepte de témoigner contre Donald Trump
Mike Pence a confirmé qu’il témoignerait au sujet des conversations qu’il a eues avec Donald Trump avant l’assaut du Capitole le 6 janvier 2022.
L’ancien vice-président américain Mike Pence a confirmé qu’il témoignerait au sujet des conversations qu’il a eues avec Donald Trump avant l’assaut du Capitole le 6 janvier 2022. Il a accepté de ne pas faire appel de l’ordonnance d’un juge l’assignant à prêter serment devant un grand jury.
Il s’agit d’une percée majeure pour le procureur spécial nommé par le ministère de la Justice américain, Jack Smith. « M. Pence ne va pas faire appel de la décision du juge et va se conformer à l’assignation comme l’exige la loi », a déclaré un porte-parole de l’ancien bras droit de Donald Trump.
Aucune date n’est encore annoncée pour ce témoignage qui sera le premier de Mike Pence au sujet des efforts sans précédents de l’ex-président conservateur pour rester au pouvoir après sa défaite face au démocrate Joe Biden. Bien que M. Pence s’est déjà exprimé au sujet de ses interactions avec Donald Trump dans ses mémoires et interviews, il a refusé à ce jour de se présenter devant le comité spécial du congrès américain qui enquête sur l’insurrection. Il avait dans un premier temps rejeté l’assignation, la qualifiant d’anticonstitutionnelle.
Mike Pence, un « traitre » pour Trump
L’ancien vice-président fera partie des témoins les plus importants en raison de ses nombreuses réunions à huis-clos avec Donald Trump. Ce dernier avait tenté de persuader son vice-président de rejoindre sa campagne pour annuler les dernières procédures avalisant le résultat des élections présidentielles. M. Pence avait résisté et fini par refuser les demandes de Donald Trump, qui l’avait alors qualifié de traitre à sa cause. Certains extrémistes trumpiens avaient même défendu le slogan « pendez Mike Pence ».
L’enquête menée sur l’insurrection du Capitole n’est pas liée à celle qui a mené à la récente inculpation de Donald Trump pour une série de paiements visant à étouffer trois affaires embarrassantes avant l’élection de novembre 2016.