Sommet de l’Union africaine: inquiétudes autour des violences dans l’est de la RDC
« Je suis profondément préoccupé par la montée de la violence des groupes armés observée récemment dans l’est de la République démocratique du Congo et par la progression des groupes terroristes au Sahel et ailleurs ». « Le terrorisme et l’insécurité s’aggravent et les conflits sont plus nombreux », s’est inquiété samedi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, s’exprimant face à l’assemblée de l’Union africaine (UA).
Les chefs d’Etat africains sont rassemblés samedi et dimanche pour le sommet annuel de l’UA à Addis Abeba (Ethiopie). Les violences meurtrières au Sahel et en RDC figurent parmi les sujets prioritaires, mais également les crises alimentaires et le projet de zone de libre-échange continentale. Au moins 35 présidents et quatre Premiers ministres participent, selon le gouvernement éthiopien.
En amont du sommet, des échanges ont eu lieu vendredi sur la situation dans l’est de la RDC en proie aux groupes armés, notamment dans la zone frontalière du Rwanda, en présence notamment du chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi et de son homologue rwandais Paul Kagame. Lors de cette réunion, des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), constituée de sept pays, ont appelé à un « retrait de tous les groupes armés » d’ici le 30 mars.
Autre sujet des discussions: la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlec), qui doit réunir 1,4 milliard de personnes et devenir le plus grand marché mondial en termes de population. Le sommet portera notamment sur « l’accélération » de la Zlec, alors que le commerce intra-africain ne représente actuellement que 15% des échanges totaux du continent. Selon la Banque mondiale, d’ici 2035, l’accord permettrait de créer 18 millions d’emplois supplémentaires et « pourrait contribuer à sortir jusqu’à 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté ». Tous les pays de l’UA, à l’exception de l’Érythrée, y ont adhéré, mais les discussions achoppent sur le calendrier des réductions des droits de douane, notamment pour les pays les moins développés.
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