RDCongo: la Belgique condamne les violences dans l’est du pays
La Belgique condamne les violences dans l’est de la République démocratique du Congo. Au moiuns 17 corps ont été retrouvés ce vendredi. Les civils seront les premières victimes de ces combats.
La Belgique a condamné ce vendredi la reprise des violences dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et en particulier les attaques du groupe M23 contre les Forces armées congolaises (FARDC) et contre les Casques bleus de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco). Au moins dix-sept cadavres ont été découverts en Ituri, province du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) en proie aux violences de groupes armés, où neuf autres personnes ont été tuées jeudi, a-t-on appris vendredi de sources locales.
« Une fois encore, ce sont les populations civiles qui sont les premières victimes. La protection des civils est un impératif dans les conflits armés et prendre des civils pour cible est contraire au droit international », a affirmé le Service public fédéral (SPF) Affaires étrangères dans un communiqué. Selon la diplomatie belge, les combats qui ont repris dans la province du Nord-Kivu « constituent également une menace pour le Parc » national des Virunga, célèbre pour ses gorilles de montagne.
Appel à un arrêt immédiat
Ces combats, qui ont repris jeudi dernier après des mois de relative accalmie, opposent les FARDC à la rébellion du M23 (Mouvement du 23 mars). La Belgique appelle encore toutes les parties impliquées à un arrêt immédiat des combats et une désescalade urgente. Elle appuie les déclarations de l’ONU, plaide pour l’utilisation des mécanismes existants de résolution des différends et de vérification conjointe des incidents et soutient le processus (de paix) de Nairobi. Elle condamne également toute incitation à la haine visant certaines communautés.
Selon les Affaires étrangères, la Belgique continuera d’appuyer les FARDC et la Monusco, y compris par la formation de bataillons de réaction rapide, pour laquelle l’armée belge a déployé le mois dernier un détachement d’une trentaine de militaires à Kindu, le chef-lieu de la province du Maniema (est). Ils assurent le recyclage d’instructeurs d’une brigade d’élite formée par la Belgique entre 2008 et 2017.
Des milliers de déplacés
Plus de 72.000 personnes ont fui leurs maisons en huit jours dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) pour échapper aux combats entre l’armée gouvernementale et les rebelles du M23 (Mouvement du 23 Mars), a alerté vendredi le Haut commissariat aux réfugiés (HCR). « Le HCR est profondément préoccupé par les besoins urgents et importants de plus de 72.000 personnes déplacées » par les combats depuis le 19 mai, écrit l’agence onusienne dans un communiqué.
Depuis novembre dernier, au moins 170.000 civils ont été chassés de chez eux par des combats dans l’est de la RDC, précise le HCR, qui ajoute qu' »au moins 1,9 million de personnes sont déplacées dans le Nord-Kivu », province frontalière du Rwanda et de l’Ouganda. Au total, la RDC compte 5,6 millions de déplacés, un record en Afrique. Ils manquent de nourriture, d’eau potable, d’équipements de base, ajoute le HCR, qui dit avoir un besoin urgent de 5 millions de dollars pour ses opérations dans le Nord-Kivu.
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