Les rebelles du M23 déclarent un cessez-le-feu dès mardi
Les rebelles du M23, ont annoncé, lundi, un cessez-le-feu qui prend effet ce mardi. Rien ne dit toutefois que l’armée congolaise s’y pliera.
Le groupe rebelle M23, qui a récemment capturé la vile de Goma dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé, lundi, qu’il observerait un cessez-le-feu à parti de mardi.
« L’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) informe le public qu’en réponse à la crise humanitaire provoquée par le régime de Kinshasa, elle décrète un cessez-le-feu qui prend effet à partir du 4 février 2025 pour des raisons humanitaires. », ont fait part les rebelles dans une déclaration postée sur la plateforme X. Toutefois, il n’est pas déterminé si l’armée congolaise va respecter ce cessez-le-feu.
Le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, est actif dans l’est de la RDC depuis des années et a désormais pris le contrôle de large pans du Nord-Kivu, dont le sous-sol est riche en métaux rares et précieux, notamment le coltan, l’or, le nickel, le cobalt et le cuivre.
Dans sa déclaration, le groupe M23 condamne l’armée congolaise pour son usage de l’aéroport près de la ville de Bukavu, capitale du Sud-Kivu, comme base pour ses frappes aériennes « qui tuent nos compatriotes dans des zones libérées ». « Il est important de préciser que nous n’avons aucune intention de prendre le contrôle de Bukavu ou d’autres localités. Toutefois, nous réaffirmons notre engagement à protéger et défendre la population civile ainsi que nos positions », poursuit encore la déclaration.
Des experts ont toutefois exprimé leurs craintes d’une avancée potentielle du M23 vers l’aéroport de Kavumu pour capturer Bukavu, qui se situe à 100 kilomètres au sud de Goma.
Au moins 900 corps ont été retrouvés à Goma depuis la semaine dernière et jusqu’à vendredi, a indiqué, lundi, le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU en s’appuyant sur les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce chiffre n’inclut pas les morts déjà transportés vers les morgues.