Fin de l’évacuation et manifestation pro-putsch: le bilan de la journée au Niger

Le coup d’Etat fomenté par la junte militaire au Niger continue d’agiter les ambassades étrangères.

L’opération d’évacuation du Niger de ressortissants français et étrangers, lancée mardi par le gouvernement français après un coup d’État, a pris fin jeudi, a annoncé le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu.

« L’évacuation de nos ressortissants du Niger vient de s’achever« , a-t-il dit dans un message posté sur X (ex-Twitter), précisant que 1.079 ressortissants français et étrangers, dont des Européens, « sont désormais en sécurité ».

De son côté, le président américain Joe Biden a appelé jeudi à la « libération immédiate » du président déchu Mohamed Bazoum, retenu depuis la semaine dernière par des militaires à l’origine d’un coup d’État. « J’appelle à la préservation de la démocratie conquise de haute lutte au Niger », a déclaré M. Biden le jour du 63e anniversaire de l’indépendance de ce pays d’Afrique de l’Ouest, base militaire clé des forces occidentales dans leur lutte contre les djihadistes au Sahel.7

Des militants pro-putsch rassemblés au Niger en soutien à la junte militaire

Des centaines de partisans des militaires qui ont pris le pouvoir au Niger se sont rassemblés jeudi à Niamey pour les soutenir. Les manifestants, dont certains brandissaient de grands drapeaux russes, se sont rassemblés dans le centre de la capitale, place de l’Indépendance, à l’appel du M62, une coalition d’organisations de la société civile « souverainistes« .

Le général Salifou Modi, le chef de la nouvelle junte militaire du Niger a promis une bonne collaboration au Mali voisin à la suite d’une réunion avec le gouvernement malien dans la capitale, Bamako.

« Nous sommes contents de la proximité que nous avons avec nos frères du Mali« , explique Salifou Modi. Il précise qu’une bonne entente existe déjà en matière de sécurité. Les voisins ouest-africains du Niger ont menacé d’utiliser « la force » si le président Bazoum n’était pas rétabli dans ses fonctions d’ici dimanche. Les nouveaux dirigeants du Niger sont donc à la recherche de nouveaux alliés depuis que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé de sanctions contre les putschistes qui ont renversé le président.

Le Nigeria a notamment coupé son approvisionnement en électricité au Niger. Le Burkina Faso et le Mali, membres de la Cédéao et également sanctionnés à la suite de coups d’État, se sont rangés du côté des putschistes et ont mis en garde la Cédéao sur une intervention militaire dans le pays.

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