Conflit au Soudan: aucune évacuation des Belges n’est prévue pour le moment
Trente-six ressortissants belges se trouveraient sur le sol du Soudan, où un conflit majeur fait rage en ce moment.
La ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib (MR) a confirmé à la Chambre qu’aucune évacuation des Belges présents au Soudan n’était prévue. Trente des trente-six ressortissants de notre pays ont pu être identifiés sur place, dans la ville de Khartoum. Ils se trouvent dans un endroit relativement sûr à Khartoum, bien qu’ils soient affectés par des coupures d’électricité et des problèmes d’approvisionnement. On est par contre sans nouvelles des six autres personnes, que les Affaires étrangères essaient à tout prix de localiser également. Si la ministre ne prévoit pas d’évacuation du Soudan, c’est parce que « la situation à Khartoum est trop dangereuse pour cela », a-t-elle déclaré, citant l’exemple d’un convoi de personnel américain lourdement bombardé.
Au Soudan, les troupes de la RSF, dirigées par le vice-président Mohamed Hamdan Dagalo, et l’armée régulière, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, s’affrontent. Des pièces d’artillerie, des chars et des avions de chasse sont également déployés dans le processus, violent, qui a fait des milliers de déplacés.
10.000 à 20.000 personnes ont fui du Soudan vers le Tchad selon l’ONU
« La majorité des personnes qui arrivent sont des femmes et des enfants« , selon les équipes du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) présentes à la frontière. « Le HCR travaille en étroite collaboration avec le gouvernement tchadien et ses partenaires pour évaluer leurs besoins et préparer une réponse commune ».
L’est du Tchad accueille déjà plus de 400.000 réfugiés soudanais et « les nouveaux arrivants font peser une pression supplémentaire sur les services publics et les ressources du pays qui sont déjà surchargés ». Les besoins les plus urgents sont l’eau, la nourriture, les abris, les soins de santé, la protection des enfants et la prévention de la violence sexiste, indique le HCR.
L’ONU se dit « très préoccupé par l’escalade de la violence au Soudan » alors que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a dénombré « plus de 330 morts et 3.200 blessés ». « Il est urgent que le conflit cesse afin d’éviter de nouvelles pertes de vies humaines ».