Accident de Boeing en Indonésie: une « anomalie » sur les automanettes
Une « anomalie » a été détectée sur les automanettes du Boeing de Sriwijaya Air qui s’est abîmé au large de l’Indonésie le mois dernier, selon les enquêteurs qui ont publié mercredi un rapport préliminaire encore prudent sur les causes du crash.
L’appareil a plongé de quelque 3.000 mètres en moins d’une minute le 9 janvier dernier avant de disparaître dans la mer de Java quelques minutes après le décollage, avec 62 personnes à bord.
« Les deux automanettes montraient des anomalies », et ont été réparées à plusieurs reprises les jours précédents, a indiqué Nurcahyo Utomo, enquêteur de l’agence indonésienne de sécurité des Transports au cours d’un point de presse.
Les automanettes sont un système complémentaire du pilote automatique qui sert à contrôler automatiquement la poussée de l’avion et donc sa vitesse. Elles peuvent être désactivées par les pilotes en cas de problème.
« L’automanette de gauche était trop en arrière tandis que la droite ne bougeait pas du tout, elle était coincée », a expliqué le responsable.
« Mais qu’est-ce qui a causé cette anomalie? Nous nous ne pouvons pas encore tirer de conclusions ».
Les documents de maintenance de l’avion montrent que les automanettes avaient été signalées comme défectueuses et réparées à deux reprises en janvier avant l’accident, ont indiqué les enquêteurs.
L’avion vieux de 26 ans, opéré précédemment par les compagnies américaines Continental Airlines et United Airlines, a atteint l’eau quatre minutes après son décollage de Jakarta.
L’équipage n’avait pas lancé de message d’alerte ni signalé de problème technique avant l’accident et l’appareil était probablement intact quand il a plongé dans l’eau, a indiqué précédemment l’agence.
La zone relativement limitée où des débris ont été retrouvés et les informations de l’une des boîtes noires, montrent que les réacteurs fonctionnaient toujours au moment de l’impact.
Les recherches se poursuivent pour retrouver l’autre boîte noire, l’enregistreur des conversations dans le cockpit.
L’agence a décrit les communications avec les contrôleurs aériens comme normales jusqu’à ce que l’appareil dévie sensiblement de sa trajectoire.
L’équipage, avec à sa tête un capitaine expérimenté, n’a alors pas répondu aux questions répétées de la tour de contrôle.
Le départ de l’avion avait été retardé à cause d’un violent orage, mais il n’y a pas d’indications que la météo ait pu être un facteur important au moment de l’accident, ont précisé les autorités.
Une équipe de l’agence américaine en charge de la sécurité des transports (NTSB) participe à l’enquête ainsi que des représentants de Boeing et du régulateur américain de l’aviation (FAA).
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici