5 astuces pour repérer les fake news
Avec la crise sanitaire, leur nombre s’était déjà démultiplié. La guerre en Ukraine a encore accéléré leur prolifération. Les « fake news », souvent accompagnées d’images ou de vidéos, pullulent sur la Toile, les réseaux sociaux et dans les médias. Comment les repérer ? Voici 5 astuces pour ne plus se faire piéger.
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les fausses informations concernant le conflit russo-ukrainien pullulent sur les réseaux sociaux, et parfois même dans les médias. Ces « fake news » sont souvent accompagnées de photos ou de vidéos trompeuses, voire fabriquées de toute pièce. Comment les repérer ? Voici cinq conseils pour démêler le vrai du faux.
Plusieurs médias disposent déjà de cellules dédiées au « fact-checking » (vérification de faits en anglais), telles que Les Décodeurs du Monde, la rubrique « Vrai ou fake » de France Télévisions, Hoaxbuster, AFP Factuel ou encore Les Observateurs de France 24. Ces rédactions vérifient la véracité des informations partagées en masse sur les réseaux sociaux, l’exactitude des chiffres.
La cellule CheckNews de Libération répond aux questions de leurs lecteurs concernant de potentielles fausses informations. Le quotidien français fait par exemple la lumière sur le nombre de soldats russes décédés en Ukraine. L’outil Décodex, lancé par le Monde, évalue même la fiabilité d’une source d’information à partir du nom ou de l’adresse URL de la page Web d’où provient la nouvelle.
Pour les internautes anglophones, les agences de presse Reuters et Associated Presse News traquent également les « fake news ». Il en va de même pour les sites Web EDMO (European Digital Media Observatory) et Bellingcat.
Comment repérer les fausses images ?
Pour identifier de fausses photos ou des images sorties de leur contexte, la cellule « Vrai ou fake » de France Télévisions, spécialisée dans le « fact-checking », recommande de jeter un oeil au texte et commentaires accompagnant la publication. Il s’agit de la première étape pour juger de la crédibilité d’une information. Certains internautes dans les commentaires pourraient avoir vérifié l’information ou même avoir été témoins de la scène.
Avant de partager l’image ou la vidéo, il est également préférable d’identifier la source à l’origine du contenu. « Si elle n’est pas explicitement mentionnée ou qu’elle est difficilement identifiable, une grande prudence est de mise », écrit la cellule de « fact-checking » de France Télévisions. Mieux vaut se fier aux journalistes, dont le recoupement de l’information est le métier.
Il convient aussi de se fier davantage aux comptes certifiés par les réseaux sociaux, c’est-à-dire ceux muni d’un petit badge bleu à côté de leur nom. Mais la prudence reste toutefois de mise puisque certains médias, en particulier russes ou biélorusses, partagent massivement de la désinformation pour servir la propagande du Kremlin.
Après avoir vérifié la fiabilité de la source, l’internaute peut s’assurer que la photo ou la vidéo ne soit pas sortie de son contexte, en faisant usage d’un moteur de recherche inversé. TinEye et Google Images permettent de vérifier si une image n’a pas déjà été publiée par le passé et dans d’autres contextes. Pour cela, il suffit d’importer la photo ou d’encoder l’adresse URL de l’image dans la barre de recherche de la plateforme. Encore plus simple, le plugin InVid analyse même des vidéos, pour que l’internaute ne se fasse plus piéger. Le site Web FotoForensics établit également si une image a fait l’objet de retouches ou non.
Jeter un oeil aux métadonnées de la photo (contenues dans les données EXIF de l’image) peut être utile, puisque ces dernières détiennent des informations sur le lieu et la date où l’image a été prise, voire même parfois l’appareil qui a été utilisé. Plusieurs sites, comme EXIFdata ou Jeffrey’s Image Data Viewer, peuvent fournir à l’utilisateur ces données gratuitement.
La rédaction de « Vrai ou fake » recommande enfin de vérifier les lieux prétendument présentés dans les vidéos et photos. Lorsque que l’adresse du lieu figure dans la publication, il suffit de la rechercher dans Google Maps et de comparer les images « Street View » de Google avec celles du post.
Sur Twitter, Les Révélateurs de FranceTV repartagent des images et vidéos, déjà publiées sur les réseaux sociaux, mais authentifiées.
1/2 Géolocalisation des combattants Tchétchènes : à Marioupol : 47.098418, 37.635534
Toujours Est de la ville https://t.co/jpwPBJaogT pic.twitter.com/JIN9pXlSPO— Thomas Eydoux (@EydouxT) March 23, 2022
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