Rescue workers survey the site of an under-construction building collapse in Bangkok on March 29, 2025, a day after an earthquake struck central Myanmar and Thailand. The death toll from a huge earthquake that hit Myanmar and Thailand passed 1,000 on March 29, as rescuers dug through the rubble of collapsed buildings in a desperate search for survivors. (Photo by Lillian SUWANRUMPHA / AFP)

Séisme en Birmanie: déjà plus de 1.000 morts, le chef de la junte invite «tout pays, toute organisation» à aider

Le séisme de magnitude 7.7 qui a frappé la Birmanie, ce vendredi, a déjà coûté la vie à plus de mille personnes, et en a blessé plus de 2.000. L’état d’urgence est décrété et le pays demande de l’aide au monde entier.

Plus de 1.000 personnes ont perdu la vie en Birmanie dans le puissant séisme de magnitude 7.7 qui a frappé la région vendredi et aussi endeuillé la Thaïlande, selon un nouveau bilan des autorités samedi, tandis que les secours multiplient les efforts pour rechercher des survivants.

Le tremblement de terre, peu profond, s’est produit vendredi au nord-ouest de la ville birmane de Sagaing (centre) vers 12h50 en Birmanie et 13h20 en Thaïlande (07h20 heure belge), suivi par une réplique de magnitude de 6,4 (révisée ensuite à 6,7) quelques minutes après.

Les secousses ont provoqué des scènes de chaos et de désolation en Birmanie, où l’effondrement de maisons, d’immeubles, de ponts ou de sites religieux laissent craindre une catastrophe de grande ampleur dans un pays rendu exsangue par le conflit civil qui dure depuis le coup d’État de la junte de 2021.

Jamais un séisme d’une telle intensité n’avait frappé la Birmanie depuis des décennies, selon les géologues américains, les secousses étant suffisamment puissantes pour semer la terreur à 1.000 kilomètres de l’épicentre, parmi des millions d’habitants de Bangkok où les séismes sont rarement ressentis.

Au moins 1.002 personnes ont été tuées, et 2.376 blessées en Birmanie, a indiqué samedi la junte au pouvoir, en majorité dans la région de Mandalay, la deuxième ville de Birmanie, considérée comme la zone la plus sinistrée. Mais les moyens de communication étant endommagés, l’étendue du désastre reste encore à difficile à évaluer, et le bilan humain pourrait encore fortement s’aggraver.

Le chef de la junte Min Aung Hlaing a lancé un rare appel à l’aide internationale, invitant « tout pays, toute organisation » à venir apporter son secours. Par le passé, les régimes militaire étaient réticents à demander un soutien de l’étranger après des catastrophes naturelles.

Les autorités ont déclaré l’état d’urgence dans les six régions les plus affectées. Dans un hôpital de la capitale Naypyidaw, des centaines de blessés ont été pris en charge à l’extérieur en raison des dégâts subis par le bâtiment, ont constaté vendredi des journalistes de l’AFP.

Un avion chargé de kits d’hygiène, de couvertures, de nourriture et d’autres produits de première nécessité a atterri samedi à Rangoun, en provenance d’Inde. La Chine a annoncé l’envoi d’une équipe de 82 secouristes. La France, l’Union européenne et l’Indonésie ont aussi proposé leur assistance, tandis que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le déclenchement de son système de gestion des urgences.

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