Les femmes plus préoccupées par l’environnement que les hommes
Une enquête montre que les hommes ont tendance à davantage sous-estimer le risque climatique comparé aux femmes. Les deux sexes se rejoignent toutefois pour instaurer une criminalisation des actes d’écocide.
Les femmes du monde entier sont généralement plus préoccupées par l’environnement que les hommes, constate une enquête menée par l’agence de sondage Ipsos dans les pays du G20, à la demande des organisations environnementales internationales Earth4All et de la Global Commons Alliance (GCA). Il s’avère toutefois que l’idée de criminaliser les dommages environnementaux largement partagée dans la population, avec 72% d’opinions favorables.
Des différences entre sexes mais aussi entre pays
L’enquête montre que 62% des femmes sont très préoccupées par l’état de la nature, contre 56% des hommes. Les trois quarts des femmes interrogées estiment également que des mesures drastiques devraient être prises immédiatement pour résoudre les problèmes environnementaux au cours des dix prochaines années, contre moins de sept hommes sur dix. Un tiers des hommes estiment également que les allégations concernant les risques environnementaux sont exagérées, contre un quart des femmes. Les femmes sont également légèrement moins susceptibles (35% contre 44%) de croire que la technologie peut résoudre les problèmes environnementaux sans que les gens changent leur mode de vie.
Quel que soit leur sexe, près des trois quarts des personnes interrogées pensent que c’est une bonne idée de poursuivre les gouvernements ou les chefs d’entreprise qui approuvent des actions qui causent de graves dommages à la nature et au climat. Dans le nouveau code pénal belge approuvé en février, cette disposition a été incluse sous la rubrique écocide. Près de sept personnes interrogées sur dix sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle la Terre se trouve à un point de bascule en termes de climat et de nature en raison des activités humaines.
Les participants originaires de pays à bas salaires comme l’Inde, la Chine, l’Indonésie, le Kenya et la Turquie se sentent plus personnellement exposés au changement climatique que les citoyens d’Europe et des États-Unis. Selon l’étude, ceux qui se sentent plus touchés se montrent également plus préoccupés par le climat. Parmi les vingt plus grandes économies du monde, seuls les Russes n’ont pas été interrogés dans le cadre de cette enquête.