Les 425 « bombes climatiques » mondiales qui peuvent empêcher d’atteindre les Accords de Paris
À ce jour, 425 « bombes climatiques » – c’est-à-dire des gisements de gaz, charbon ou pétrole qui devraient causer chacun l’émission d’au moins un milliard de tonnes de CO2 – sont recensées dans le monde, en activité ou à l’état de projet.
Entre 2020 et 2022, au moins vingt nouvelles « bombes » ont été mises en exploitation, selon une enquête collaborative à laquelle a participé Le Soir, écrit mardi le quotidien. Dans le même temps, deux seulement ont fermé leurs portes.
Globalement et sans surprise, c’est en Chine que la déflagration risque d’être la plus forte : on y dénombre une « bombe carbone » sur trois (141), pour un total prévu de 333 mégatonnes de CO2. Suivent, loin derrière, les États-Unis avec 28 « bombes carbone ».
Viennent ensuite, la Russie, l’Arabie Saoudite et l’Australie. L’Europe n’est pas exempte de ces gigantesques gisements de pollution : un en Bulgarie, un en Serbie, deux en Norvège, deux en Allemagne et un en Grèce. Des projets existent aussi en Ukraine, au Danemark, en Pologne et au Royaume-Uni.
Selon l’étude du chercheur Kjell Kühne, de l’université de Leeds en Grande-Bretagne, les « bombes climatiques » ont produit, en 2019, 45% du pétrole et du gaz et 25% du charbon dans le monde.
Si tous ces projets – qui ont nécessité des investissements considérables de la part des groupes pétroliers et des compagnies minières – sont mis en œuvre tels que planifiés, écrit Le Soir, il sera impossible de respecter l’Accord de Paris sur le climat et la lutte contre le réchauffement.