Il y a lieu de réguler la population de ratons laveurs
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« Il y a lieu de réguler la population de ratons laveurs »

Face à une prolifération « alarmante » de la population de ratons laveurs, la ministre régionale de l’Environnement, Céline Tellier a demandé la réalisation d’un plan de lutte détaillé.

L’éradication de l’espèce invasive des ratons laveurs en Wallonie n’étant plus « un objectif réaliste » et face à une prolifération « alarmante », la ministre régionale de l’Environnement, Céline Tellier, a demandé la réalisation d’un plan de lutte détaillé, a indiqué son cabinet.

« L’apparence mignonne » des ratons laveurs « largement véhiculée par les médias » l’a rendu « sympathique auprès de la population », compliquant « la prise de mesures visant la destruction d’individus par les pouvoirs publics », observe le cabinet. Bien que l’animal figure parmi les espèces invasives préoccupantes au sein de l’UE, « aucun pays européen ne dispose à ce jour d’une stratégie de gestion ambitieuse de cette espèce et ce, malgré les messages d’alarme des personnes sur le terrain, dont certains agents du département wallon Nature et Forêt ».

60 000 à 70 000 ratons laveurs

L’expansion en Europe de ce carnivore originaire d’Amérique du Nord s’est accélérée depuis les années 2010 en Belgique, avec aujourd’hui « des densités d’observation particulièrement élevées dans le sud de la Wallonie », selon le cabinet Tellier. L’estimation grossière du Service public de Wallonie (SPW) porte sur 60 à 70.000 ratons laveurs.

« Puisque l’éradication n’est plus un objectif réaliste, il y a lieu de réguler l’espèce afin de limiter ses dégâts« , avance le cabinet de Mme Tellier.

Des actions de sensibilisation sont prévues pour que les résidents évitent d’attirer les ratons laveurs près des habitations. Mais la ministre wallonne a aussi demandé à ses services de réaliser un plan de lutte détaillé et d’identifier des zones prioritaires d’intervention, en tenant compte de la présence d’espèces menacées.

En outre, l’arrêté du gouvernement wallon sur les espèces exotiques envahissantes permettra « à des opérateurs d’intervenir chez les particuliers en cas de nuisance« , fait savoir le cabinet. Une consultation du Conseil wallon du bien-être animal a été sollicitée à cet égard.

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